lundi 16 janvier 2012

Fondé Mayel/Darel Barka : l’inauguration d’une école se transforme en rififi entre le commissaire de police et le commandant de brigade de gendarmerie


Ce dimanche 15 janvier, les populations de trois localités (Reghbe 1, Reghbe 2 et Reghbe 3) qui ont opté pour la création d’une école de regroupement avaient pris rendez-vous les autorités locales et régionales ainsi que les partenaires au développement pour justement l’inauguration de l’école de regroupement El Wivagh située à 11 kilomètres du village de Darel Barka. Aussitôt après l’arrivée de la délégation officielle dirigée par M. Ahmedna O Mohamed Lemine, Hakem de la Moughataa de Boghé et comprenant entre autres MM. Mohamed Salem O Sellahi, Kane Tidjane Sidi Mohamed O Hademine, Mohamedou Mohameda, Ahmed O Ahmed Tolbe, Boubacar N’Diaye, Prosper Tine, Dioum Djibril, Guissé Baba, Hadji Bâ, Sow Moctar, Bouna O Eli Bouha, respectivement Hakem Mouçaid, Maire de Darel, Dren du Brakna, Iden de Boghé, président de l’APE au niveau régional, président de l’APE au niveau départemental, chef de base de la World Vision, chef d’ADP de Darel Barka, chef d’ADP de Boghé, président de l’Ong ESD, responsable local de l’Ong APEM, responsable de la Cellule Régionale Suivi et Evaluation du Brakna, une vive éclate entre les deux principaux responsables en charge de la sécurité dans l’arrondissement de Darel Barka. En effet, Abdou O Abass, commissaire de police de Darel Barka, somma en vain, publiquement le Commandant de Brigade Sidi Mohamed O Ejmeîli de quitter Fondé Mayel qui affirme t-il relève territorialement de sa compétence. Plus grave encore, il intima l’ordre à ses subordonnés de dégager le gendarme de force des lieux. « Aarnouh, Aarnouh ! s’écriait le commissaire s’adressant à ses hommes. Le Hakem intervient en essayant de tempérer le policier mais en vain. Même si l’endroit sur lequel se trouve le gendarme relève de sa zone de compétence, ce dernier y est pour les besoins d’une cérémonie inaugurale a fait remarquer le Hakem. Mais le policier furieux refuse d’écouter le message de son chef en lançant à l’endroit de ce dernier «ce sont mes compétences ce n’est pas toi qui m’a attribué ces prérogatives ». Pendant le CB était débout avec les officiels gardant son calme et son sang froid, le commissaire s’avança pour tenter de l’empoigner. Et, c’est là que certains individus s’interposent entre les deux hommes pour éviter le pire au moment où le commissaire ordonna à ses subordonnés de le dégager manu militari des lieux. Face aux agissements irrévérencieux du policier qui a pour le moins dévié da sa mission en provoquant un grand désordre dans la foule, le préfet somma les deux hommes de tenue de quitter les lieux et de rejoindre leurs postes de travail à Drael Barka. Le CB s’exécute immédiatement pendant que le commissaire de police refuse d’obtempérer. Et cette scène s’est déroulée en présence de plus de 200 élèves, parents d’élèves et cadres de l’Etat Mauritanien et des partenaires au développement de notre pays. Même les villageois qui ont organisé la cérémonie inaugurale ont dénoncé auprès des parties belligérantes des intentions malveillantes de vouloir saboter délibérément l’évènement. Il est le neveu du président Mohamed O Abdel Aziz clament certains, non il y’avait des antécédents entre les deux hommes depuis longtemps clamaient d’autres. Une source digne de foi cependant, raconte que les deux hommes s’étaient vivement chamaillés le 19 novembre 2011 dans le village de Loboudou  (commune de Darel Barka) en présence d’une délégation étrangère. Ils en étaient venus encore aux mains raconte la même source. En tout cas, cet incident regrettable en pleine cérémonie inaugurale d’une école, entre deux cadres de la sécurité nationale, témoigne si besoin est, du degré de déliquescence de notre Etat qu,i aujourd’hui ne fait que la promotion des médiocres.

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