La mosquée omarienne, sise à l’avenue El Hadji Malick Sy angle Corniche, a accueilli les talibés venus assister à la Ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et à Thierno Mountaga Tall. Lecture du Saint Coran, prières et Wazifa (Zikr) ont rythmé l’événement. Sur les lieux, la grande affluence des pèlerins empêche les véhicules et les piétons de circuler à leur convenance. Les fidèles sont venus d’un peu partout dans le monde, notamment des pays de la sous-région comme le Mali, la Guinée, la Mauritanie, pour se recueillir devant le mausolée de leur guide. A l’entrée de la mosquée, les commerçants ont étalé, entre autres marchandises, chapelets, livres religieux et aussi des médicaments traditionnels.
Un peu plus loin, se trouve la tente pour les femmes. En allant un peu au fond du site, est érigée la tente des hommes à quelques mètres du Mausolée du saint homme. A l’intérieur des tentes, les talibés s’activent à la lecture du Saint Coran. Une manière pour eux de marquer cette journée symbolique dédiée à leur guide spirituel. Cependant, le coin le plus fréquenté du site est le Mausolée Seydou Nourou Tall. Devant ce site, deux rangées d’hommes et de femmes sont formées. Chapelet à la main, ils passaient tour à tour devant le lieu de culte pour prier et se recueillir. Après s’être recueillis auprès de leur défunt guide religieux, les fidèles donnent aux petits talibés assis au niveau du portail des offrandes constituées de pièces de monnaie ou des sachets bien emballés. Au niveau de la mosquée, des talibés, égrenant leur chapelet, lisent les saintes écritures tandis que d'autres scandaient le nom de Dieu.
Pour Mamadou Kâ, tout fidèle qui effectue correctement sa Ziarra sera récompensé par Dieu, car tous ses vœux seront exaucés. Donnant son expérience en exemple, Mamadou Kâ soutient que c’est grâce aux prières qu’il a effectuées l’année dernière dans ce lieu saint que sa situation financière et familiale s’est améliorée. Agé d’une trentaine d’années, ce jeune marié, père d’un enfant, renseigne qu’il a commencé à venir participer à la Ziarra depuis 2011, mais il ne regrette guère les journées de prières qu’il a passées dans ce lieu de culte. ‘En me mariant l’année dernière, je n’avais point les moyens d’entretenir mon épouse, je suis venu en ce lieu pour confier mon destin au guide religieux et je n’ai pas été déçu. Car, moins de deux mois après la Ziarra, j’ai trouvé un emploi stable qui m’a permis d’améliorer mon existence et celle de ma famille. Je suis de retour dans cet endroit pour rendre grâce à Dieu et faire des prières à l’intention de mon guide religieux. Désormais, je compte le faire tous les ans’, témoigne-t-il.
Paule Kadja Traoré
Source: Sénéweb
Paule Kadja Traoré
Source: Sénéweb
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