dimanche 29 janvier 2012

Délibération des sages Sénégalais

 Voici l’intégralité de la décision du Conseil constitutionnel sur les candidatures retenues pour l’élection du président de la République du 26 février 2012.

Séance du 27 janvier 2012
Matière électorale
Affaire N° /E/2012
Publication de la liste des candidats à l’élection du président de la République du 26 février 2012
DECISION
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL En sa séance du 27 janvier 2012 statuant en matière électorale décide d’arrêter et de publier la liste des candidats à l’élection du Président de la République dont le premier tour du scrutin a été fixé au 26 Février 2012 ;
Vu la Constitution, notamment en ses articles 28,29 et 30 ; Vu les articles LO 1L115 à LO 122 du code électoral ;
Vu la loi organique n" 92-23 du 30 M.ai 1992 sur le Conseil constitutionnel, modifiée ;
Vu le décret n° 2010-1"519 du L5 Novembre 2010 portant fixation de la date de l’élection présidentielle au 26 février 2012 ;
Vu le décret n" 201L-1-976 du 20 Décembre 2011 portant convocation du corps électoral ;
Vu les pièces produites et jointes aux déclarations de candidature ; Le rapporteur entendu en son rapport.
1/CONSIDERANT qu’aux termes de l’article 28 de la Constitution « tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques et âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle » ;
2/CONSIDERANT qu’en application de l’article 29 de la Constitution, ‘’toute candidature, pour être recevable, doit être présentée par un parti politique ou une coalition de partis légalement constitués ou être accompagnée de la signature d’électeurs représentant au moins dix mille inscrits domiciliés dans six régions à raison de cinq cents au moins par région.
Les candidats indépendants, comme les partis politiques, sont tenus de se conformer à l’article 4 de la Constitution. Chaque parti ou coalition de partis politiques ne peut présenter qu’une seule candidature ».
3/CONSIDERANT que l’article 27 de la Constitution dispose que la durée du mandat du Président de la République est de sept ans... le mandat est renouvelable une seule fois ; que l’article L04 de la Constitution prévoit que le Président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu’à son terme ; toutes les autres dispositions de la présente Constitution lui sont applicables ;
4/CONSIDERANT qu’aux termes de l’article 30 de la Constitution, le Conseil constitutionnel arrête et publie la liste des candidats vingt neuf (29) jours avant le premier tour du scrutin ;
5/CONSIDERANT que le 04 janvier 2012, Moustapha NIASSE, né en 1939 à Keur Madiabel, administrateur civil, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture de la coalition Benno Siggil Sénégaal ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur verte avec bordure jaune et, pour symbole, six mains se tenant par le poignet et formant un cercle sur fond jaune.
6/ CONSIDERANT que le 19 janvier 2012, Macky SALL, né le 11 décembre 1961 à Fatick, Ingénieur, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture de la coalition ’’Macky 2012’’ ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur marron et beige, et, pour symbole, la tête de cheval.
7/CONSIDERANT que le 20 janvier 2012, Idrissa SECK né le 9 août 1959, à Thiès, Auditeur Consultant, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture de la coalition ’’Idy 4 Président’’ ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur orange aux 3/4 et le bleu clair au ÿ4, et pour symbole, une orange sur une branche avec deux feuilles ;
8/CONSIDERANT que le 24 janvier 2012 Abdourahmane SARR, né le 26 mars 1968 à Paris, domicilié au lot L5, Zone des Almadies a lait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat indépendant à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a recueilli dix mille (10.000) signatures d’électeurs inscrits domiciliés dans six régions à raison de cinq cents (500) au moins par région ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur bleu gris et, pour symbole une colombe avec une vague bleue grise et en dessous de la vague Abdourahmane en majuscules et en petits caractères, puis SARR en majuscules et en gros caractères avec quatre (4) étoiles en dessous.
9/CONSIDERANT que le 24 janvier 2012, Abdoulaye WADE, né le 29 mai 1926 à Saint- Louis a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et de la coalition des Forces Alliées 2072 ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur jaune, écriture bleue et, pour symbole un épi de mil.
10/CONSIDERANT que le 24 janvier 2012, Mor DIENG, né le 6 septembre L958 à Mbacké Expert comptable, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle da26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture du Parti de l’Espoir YAAKAAR ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur violette et, pour symbole, une orange frappée de l’initiale Y en violet entourée de blanc avec une feuille verte au sommet de l’orange ainsi que le sigle YAAKAAR Parti de l’Espoir en violet et orange ;
11/CONSIDERANT que le24 janvier 2072 Cheikh Tidiane GADIO, né le 16 septembre 1956 à Saint-Louis, Professeur en communication, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel, une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle da 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture du parti dénommé : Mouvement Politique Citoyen Luy ]ot |otna ; qu’il est soutenu par la coalition ’’Gadio Président’’ ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur terre et, pour symbole, une main ouverte dans laquelle est incrustée une carte de l’Afrique ;
12ICONSIDERANT que le 25 janvier 2012, Cheikh Mamadou Abiboulaye DIEYE né le L2 novembre 1965 à Saint- louis, ingénieur des travaux publics a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture du parti Front pour le Socialisme et la Démocratie/Benno jubël GSDÆD) ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur blanche avec des écrifures noires et, pour symbole, un cercle vert avec dessus en noir et blanc une main fermée dont l’index est levé, cercle entouré d’un anneau de couleur blanche avec une bordure intérieure et extérieure de couleur noire avec à l’intérieur l’inscription en noir de : Front pour le Socialisme et la DémocratidBenno, jubël ; au dessus du symbole l’inscription : Benno ]ubël et en bas : FSD-B) ;
L3/CONSIDERANT que le 25 janvier 2012, Doudou NDOYE, né le 4 août 1944 à Dakar, avocat, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture du parti Union Pour la République ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur vert blanc et, pour symbole, le mot JAMMO au dessus de trois cercles entrelacés ;
I4/CONSIDERANT que le 25 janvier 2012, Djibril NGOM, né le 3L mars 1952 à Dakar, Docteur en économie, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture du parti TAXAWLI ASKAN Wi (T.A. W) ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur blanche et, pour symbole, une étoile bleue ; IS/CONSIDERANT que le 25 janvier 2012, Ibrahima FALL, né en 1942 à Tivaouane, professeur a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2A12 ; qu’il a reçu l’investiture de la coalition Taxaw Temm ak Ibrahima FALL ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur jaune et le noir, et, pour symbole, un cercle contenant deux mains qui se saluent sous deux feuilles de plante verte illuminée par le soleil ;
1.6/CONSIDERANT que le 25 janvier 2012, Kéba KEINDE né le L4 janvier 1967 à Dakar, a déposé au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat indépendant à l’élection présidentielle da 26 février 2012) qu’il a recueilli au moins dix mille signatures d’électeurs inscrits domiciliés dans six régions, à raison de cinq cents (500) au moins par région ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur blanche et, pour symbole, un coeur mauve dans lequel est inscrit en blanc et en lettres capitales « J’AIME MON PAYS » précédé de sa photo ;
17/CONSIDERANT que le 25 janvier 2A12, Youssou NDOUR né le 1er octobre 1959 à Dakar, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration par laquelle il est candidat indépendant à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a recueilli au moins dix mille signatures d’électeurs inscrits domiciliés dans six régions, à raison de cinq cents (500) au moins ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur « noir et blanc » et, pour symbole la poignée de la main droite avec l’index légèrement soulevé ;
18/ CONSIDERANT que le 26 janvier 2012, Ousmane Tanor DIENG né le 2 janvier 1947 à Nguéniéne, a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012 ; qu’il a reçu l’investiture de la coalition Benno ak Tanor ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur « vert » et, pour symbole une étoile rouge à cinq branches avec une écriture rouge ;
I9/CONSIDERANT que le 26 Janvier 2012 Diouma DIAKHATE, née le 03 décembre 1947 à Rufisque a fait déposer au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle elle a fait acte de candidature à l’élection présidentielle da 26 février 2012i qu’elle a reçu l’investiture du parti politique Initiative Démocratique Jubël (IDD i qu’elle a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur bleue pour une partie et blanche et verte pour une autre partie, et pour symbole un oiseau blanc en survol tenant en bec la lettre L ;
20/ CONSIDERANT que le 26 janvier 2012, Oumar Hassimiou DIA né le 24 février 1964 à Sokone, a déposé au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration aux termes de laquelle il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2A12 ; qu’il a reçu l’investiture du Parti Humaniste ; qu’il a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur Orange et pour symbole le signe « Infini » accompagné de sa photo ;
21/CONSIDERANT que le 26 janvier 2012, AMSATOU SOW SIDIBE née le 14 octobre 1953 à Dakar, a déposé au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration par laquelle elle a fait acte de candidature à l’élection présidentielle du 26 février 2012 i qu’elle a reçu l’investiture du Parti Pour la Démocratie et la Citoyenneté (PDC) i qu’elle a choisi pour l’impression de ses bulletins de vote la couleur jaune et mauve pour symbole, un soleil jaune ;
22/CONSIDERANT qu’aux termes de l’article LO LL6 du Code Electoral, la déclaration de candidature indépendante doit être accompagnée, notamment d’une liste d’électeurs représentant au moins dix mille (10.000) inscrits domiciliés dans six (6) régions à raison de cinq cents (500) au moins par région comportant les prénoms, nom, date et lieu de naissance, indication de la liste électorale d’inscription et signature des intéressés ;
23/CONSIDERANT qu’il résulte des vérifications auxquelles il a été procédé conformément aux dispositions de l’article LO 120 du Code Electoral, que Abdourahmane SARR a produit une liste de L0 000 électeurs appuyant sa candidature dont seuls huit mille cents (8100) ont pu être identifiés et leurs signatures validées ; que dès lors, sa candidature qui ne répond pas aux prescriptions de l’article LO 116 doit être déclarée irrecevable ;
24ICONSIDERANT que Kéba KEINDE candidat indépendant a produit une liste de12100 électeurs appuyant sa candidature dont seuls 8154 ont pu être identifiés et leurs signatures validées ; que dès lors, sa candidature qui ne répond pas aux prescriptions de l’article LO 1L6 doit être déclarée irrecevable ;
25/CONSIDERANT que Youssou NDOUR candidat indépendant a produit une liste de 12936 électeurs appuyant sa candidature dont seuls 891L ont pu être identifiés et leurs signatures validées ; que dès lors, sa candidature qui ne répond pas aux prescriptions de l’article LO 115 doit être déclarée irrecevable. DECIDE
ARTICLE PREMIER : La candidature de Abdourahmane SARR est déclarée irrecevable. Article 2:La candidature de Youssou Ndour est déclarée irrecevable ; Article 3 : la candidature de KEBA KEINDE est déclarée irrecevable ; Article 4:La liste des candidats au premier tour de l’élection du Président de la République du 26 février 2012 est arrêtée dans l’ordre du dépôt des candidatures comme suit :
- Moustapha NIASSE ;
- Macky SALL ;
- Idrissa SECK ;
- Abdoulaye WADE ;
- Mor DIENG ;
- Cheikh Tidiane GADIO ;
- Cheikh Mamadou Abiboulaye DIEYE ;
- Doudou NDOYE ;
- Djibril NGOM ;
- Ibrahima FALL ;
- Ousmane Tanor DIENG ;
- Diouma DIAKHATE ;
- Oumar Hassimou DIA ;
- Amsatou Sow SIDIBE ;
Article 5 : La présente décision sera affichée au greffe du Conseil Constitutionnel et publiée sans délai au journal officiel. Délibéré par le Conseil constitutionnel en sa séance du 27 janvier 2012 à laquelle siégeaient :
- Monsieur Cheikh Tidiane DIAKHATE, Président ;
- Monsieur Isaac Yankhoba NDIAYE, Vice-Président ;
- Monsieur Siricondy DIALLO Membre ;
- Monsieur Chimère Malick DIOUF, Membre ;
- Monsieur Mohamed SONKO, Membre ;
Avec l’assistance de Maître Maréma DIOP, Greffier en Chef. En foi de quoi, la présente décision a été signée par le Président, le Vice -Président,les autres membres du Conseil et le Greffier en Chef.
Le Président : Cheikh Tidiane DIAKHATE Le Vice-Président : lsaac Yankhoba NDIAYE Membre : Siricondy DIALLO
Membre : Chimère Malick DIOUF Membre : Mohamed SONKO
Le Greffier en Chef : Me Maréma DIOP

mercredi 25 janvier 2012

Les rideaux se referment sur la 31ème édition de la Ziarra de Seydou Nourou Tall et de Thièrno Mountagha Tall à Dakar : le serviteur de la communauté Omarienne prêche la paix et la stabilité pour le Sénégal



La 31ème édition de la Ziarra annuelle organisée à la mémoire de Thierno Seydou Nourou Tall et de Thierno Mountaga Tall a vécu à la Mosquée Omarienne, située sur l’avenue Malick Sy, angle corniche dans la capitale Sénégalaise. Les fidèles musulmans sont venus de partout (Guinée,Mali, Mauritanie, Europe, Amérique et du Maghreb pour se recueillir au mausolée où reposent les deux guides spirituels et pour accomplir des prières. Durant ces quatre jours, ce gigantesque et somptueux lieu de culte a vibré au rythme d’intenses activités spirituelles marquées par des prières, des invocations, des méditations, des lectures de coran, des Thikrou, des causeries religieuses, des conférences débats et des échanges (animées par des membres de la Ribatou Ahbabs Cheîkh Oumarou Foutiyou Tall),. La présente édition a été placé sous le thème de : " Justice et sécurité pour une paix durable au Sénégal ", eu égard au contexte politique préélectoral très tendu au Sénégal et dans les pays du Maghreb et de l’Afrique qui sont traversé par la violence perpétrée par des groupuscules terroristes tels Boco Haram et Alghaîda. Tout au long de la Ziarra, les guides religieux qui se sont succédés au micro ont appelé leurs fidèles à cultiver la paix et la sécurité pour éviter la violence. C’est dans cet esprit que Thièrno Madani Mountagha Tall, serviteur de la communauté Omarienne à invité tous ses compatriotes à « prier pour la paix et pour la tenue d’élections pacifiques au Sénégal».
La paix et la stabilité garantes du progrès dit le Marabout

Comme le prêche de l’Imam de la mosquée Omarienne Thièrno Seydou Mountagha Tall, prononcée lors de la prière du vendredi, 20 janvier, le discours du serviteur de la communauté Omarienne, Thièrno Madani Mountagha Tall était essentiellement axé sur la paix et la justice sociale. Dans l’allocution du Khalife, lue en français par Macky Tall et la version arabe par Habibou Tall, le serviteur Omarien a aussi appelé tous les acteurs politiques et la société civile à éviter tout acte susceptible de générer une instabilité social dans le pays en cette veille de campagne électorale. «Sans la paix, il est impossible de pratiquer sa foi, il n’y aura ni travail, ni santé, encore moins une éducation dans ce pays a a-t-il dit.
Pour le serviteur de la communauté omarienne qui a magnifié la présence des représentants des familles religieuses du Sénégal, cette rencontre a pour vocation de vulgariser auprès des générations actuelles la vie et l’œuvre du guide El Hadji Omar Elfoutiyou Tall et de ses successeurs qui ont consacré toute leur existence à défendre la religion musulmane.  La paix et la concorde doivent être cultivées entre tous les musulmans amis et les autres communautés. « L’Islam n’est pas une religion de paix par le nom, il s’agit d’une paix agissante qui commande aux musulmans de la prôner à tout moment. Il faut qu’on accepte la différence entre nous car, nous sommes tous des frères devant Dieu. La justice étant l’un des attributs sublimes de Dieu,il nous l’a prescrit comme une règle de vie et d’action. Ebn conséquence, osons condamner ce qui est condamnable sans crainte ! » a affirmé le serviteur qui n’a pas manqué d’argumenter ses propos par des citations du prophète Mohamed (Psl) qui a dit « toute personne qui pratique la tricherie dans son travail ne fait plus partie des siens » avant d’ajouter « celui qui commet une faute doit être dénoncé et ne devrait bénéficier d’aucune protection occulte destinée à le soustraire aux rigueurs de la loi, c’est de telles formes de complicité qui bafouent la justice et créent un sentiment amer d’injustice. Nous devons savoir que c’est Dieu lui-même qui proscrit l’injustice ». Toujours dans le même ordre d’idées, le marabout a indiqué que « l’une des manifestations les plus douloureuses de l’injustice consiste à donner raison par cupidité, par corruption, par esprit partisan ou par sentimentalisme à celui dont le tort ou la faute sont évident et Dieu a sévèrement condamné telles pratiques parce qu’il les déteste ! Et le chef religieux de  conclure « tous, sans exception, réfléchissons aux voies et moyens pour garantir la sauvegarde du Sénégal des obstacles qui entravent encore son essor politique. Evoquant la dimension d’El Hadj Omar Tall, il a dit que le Cheîkh a œuvré de son vivant « pour la promotion de l’Islam et  la dignité de l’homme noire » avant de continuer « son œuvre est gigantesque, son héritage immense et son chemin est identique à celui du Prophète de l’Islam (Psl)». Sa conviction est que tous ces personnages ont marqué de leurs empreintes la vie sociale du pays en œuvrant pour la promotion de l’islam à travers le triptyque : « justice, sécurité et paix ».
La Paix, une préoccupation de l’Etat Sénégalais

Formulant les mêmes vœux de paix et de sécurité pour le Sénégal pour une élection libre et transparente, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, à la tête d’une forte délégation venue représenter le président Abdoulaye Wade, s’est  félicité de l’intervention de Thierno Madani Tall, avant de revenir largement sur la vie et l’œuvre des illustres disparus. « Ils étaient tous deux des régulateurs sociaux, des hommes de paix, d’une grande dimension de culture et de sagesse », a-t-il rappelé. « Le Sénégal est sous protection, grâce à des journées comme celles-ci, qui sont des grands moments de ferveur religieuse, de communion d’esprits et de cœurs et de fortes dévotions qu’on ne rencontrent pas ailleurs dans le monde», a ajouté le ministre d’Etat qui a demandé au serviteur de la communauté Omarienne et à tous les sénégalais de prier pour que la paix et la stabilité règnent au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Aussi, les représentants des autres familles religieuses se sont-ils inscrits dans le même sillage. Pour sa part, le représentant du roi du Maroc, Abdoul Latif Bagdouri, a indiqué que ce genre de rassemblement ne peut être toujours que « bénéfique pour l’ensemble de la communauté islamique ainsi que le peuple sénégalais ». Selon Mamadou Moussa Sy, président des Amis de Cheikh Oumar Al Foutiyou (Ahbabs), cette Ziarra est une « occasion sublime, un creuset qui réunit des hommes et des femmes qui se mobilisent pour un même but et un même idéal, tout en se reconnaissant dans les vertus cardinales incarnées par ces illustres disparus». Portant la parole de Thierno Bachirou Taha Tall, le Khalife général de la famille Omarienne, l’érudit et et très effacé Thièrno Samassa a soutenu que Thierno Seydou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall ont toujours œuvré dans le sillage de leur grand père, El Hadji Oumar Elfoutiyou et la cérémonie s’est achevé sur des bénédictions dites à l’endroit des fidèles par le guide spirituelle de la communauté Omarienne. 
 Source : Quotidien de Nouakchott (Mauritanie)

lundi 23 janvier 2012

32e Ziarra annuelle de la famille omarienne : L’affluence a été au rendez-vous


La mosquée omarienne, sise à l’avenue El Hadji Malick Sy angle Corniche, a accueilli les talibés venus assister à la Ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et à Thierno Mountaga Tall. Lecture du Saint Coran, prières et Wazifa (Zikr) ont rythmé l’événement. Sur les lieux, la grande affluence des pèlerins empêche les véhicules et les piétons de circuler à leur convenance. Les fidèles sont venus d’un peu partout dans le monde, notamment des pays de la sous-région comme le Mali, la Guinée, la Mauritanie, pour se recueillir devant le mausolée de leur guide. A l’entrée de la mosquée, les commerçants ont étalé, entre autres marchandises, chapelets, livres religieux et aussi des médicaments traditionnels.
Un peu plus loin, se trouve la tente pour les femmes. En allant un peu au fond du site, est érigée la tente des hommes à quelques mètres du Mausolée du saint homme. A l’intérieur des tentes, les talibés s’activent à la lecture du Saint Coran. Une manière pour eux de marquer cette journée symbolique dédiée à leur guide spirituel. Cependant, le coin le plus fréquenté du site est le Mausolée Seydou Nourou Tall. Devant ce site, deux rangées d’hommes et de femmes sont formées. Chapelet à la main, ils passaient tour à tour devant le lieu de culte pour prier et se recueillir. Après s’être recueillis auprès de leur défunt guide religieux, les fidèles donnent aux petits talibés assis au niveau du portail des offrandes constituées de pièces de monnaie ou des sachets bien emballés. Au niveau de la mosquée, des talibés, égrenant leur chapelet, lisent les saintes écritures tandis que d'autres scandaient le nom de Dieu.
 Pour Mamadou Kâ, tout fidèle qui effectue correctement sa Ziarra sera récompensé par Dieu, car tous ses vœux seront exaucés. Donnant son expérience en exemple, Mamadou Kâ soutient que c’est grâce aux prières qu’il a effectuées l’année dernière dans ce lieu saint que sa situation financière et familiale s’est améliorée. Agé d’une trentaine d’années, ce jeune marié, père d’un enfant, renseigne qu’il a commencé à venir participer à la Ziarra depuis 2011, mais il ne regrette guère les journées de prières qu’il a passées dans ce lieu de culte. ‘En me mariant l’année dernière, je n’avais point les moyens d’entretenir mon épouse, je suis venu en ce lieu pour confier mon destin au guide religieux et je n’ai pas été déçu. Car, moins de deux mois après la Ziarra, j’ai trouvé un emploi stable qui m’a permis d’améliorer mon existence et celle de ma famille. Je suis de retour dans cet endroit pour rendre grâce à Dieu et faire des prières à l’intention de mon guide religieux. Désormais, je compte le faire tous les ans’, témoigne-t-il.
Paule Kadja Traoré
Source: Sénéweb

La presse Mauritanienne et Sénégalaise assure une large couverture de la Ziarra Omarienne


Nos confrères des radions, de la presse écrite  ainsi que des chaines de télévision Sénégalaises ont assuré large couverture de l’évènement. Un Cyber presse a été installé sous une grande tente dans l’enceinte de la Mosquée Omaienne. Les auditeurs,  téléspectateurs, internautes pouvaient suivre au jour le jour, le déroulement des différentes manifestations de la 31ème édition de la Ziarra De Seydou Nourou Tall et la 5ème de Thièrno Mountagha Tall qui se teint du 20 au 23 janvier 2012 dans la capitale Sénégalaise. Les chaines de télévision, 2STV, Rfm et la RTS ont installé sur place des équipes permanentes pour assurer la couverture de l’évènement. Hamet Ly, le célèbre animateur de l’émission N’GALOU de 2STV assisté de Seydou Sow et de Didier Nikel rivalisait d’ardeurs avec ses confrères du groupe Futurs Médias (Rfm, Tfm et l’Obs) qui avait dépêché sur les lieux, Dieynaba Seydi Bâ, Seydou Nourou Bâ, Jo Maron et Alhousseînou Diagne, pour la retransmission en direct des manifestations religieuses de la Ziarra. Nos confrères de la RTS ont envoyé une équipe dirigée par Mamadou Alassane Ly et comprenant, Oumar Barka Ball, Kalidou Amadou Dia, Babacar Lô, Oumar Bâ, Mamadou samba M’Bow, Hamidou Diop et Thialaw. Notre consœur, N’Goné Touré du mensuel Vision Africaine, Seydou Diop de la radio Beetewé Fm, Diop Diaranguel de Top Fm et Souleymane Diam Sy du Soleil ont couvert le rendez-vous annuel des disciples Omariens.  Les radios communautaires de la vallée du fleuve n’étaient pas en reste. Ainsi, Amadou Tidjane Kane, animateur de l’émission Salndou Fouta, ; Ousmane Thiam de radio Timtimol de Ouro Sogui, Hamat Sow de radio rail Fm, Abou Thiam de radio Pété,  Yaye Kane Kane présentatrice de l’émission FOYRE ET DE PENCUM DIAMANO diffusée sur les ondes de Rfm, ont fait le déplacement à Dakar pour faire vivre aux populations du Fouta la Ziarra. Radio Mauritanie était de la partie à travers la présence de  Diallo Abou Amadou de la rédaction centrale de RM, Diop Yaya Abda de la station radio Mauritanie de Nouadhibou qui présente l’émission Soubo Beldoma N’Doka Mo Ndjidanda. La presse écrite Mauritanienne et Sénégalaise était là. Le Quotidien de Nouakchott, l’hebdomadaire l’Eveil Hebdo, le site électronique Elfoutiyou n’ont raté aucune de ces grandes manifestations de la Ziarra. Le Cyber presse était très animé par les journalistes qui occupaient chroniquement les ordinateurs pour faire leurs envois. A chaque fois que l’un de nos confrères rencontrait des ennuis techniques, il faisait appel aussitôt aux prestations techniques de l’omniprésent Amath Dia, un informaticien détaché spécialement pour s’occuper des machines.

La 32ème édition de Ziarra d’El Hadj Seydou Nourou Tall et la 5ème de Thièrno Mountagha Tall se poursuit


La 32ème édition de la Ziarra d’El Hadj Seydou et la 5ème de Thièrno Mountagha Tall se poursuit dans d’excellentes conditions à la Mosquée Cheîkh Omar Foutiyou Tall à Dakar. Commencée par des invocations des noms de Dieu après la prière du vendredi, 20 janvier, ce grand évènement religieux présidé par Thièrno Madani Tall, Khalife Omarien, a attiré de nombreux fidèles venus de partout. La manifestation religieuse se déroule à travers de nombreuses activités dans l’enceinte de la Mosquée Omarienne. Les activités spirituelles se traduisent sur le terrain par des invocations, des méditations, des Thikrou et des prières. Quant aux activités culturelles, elles comportent des causeries religieuses, des conférences débats et des échanges. Enfin, il y’a aussi les retrouvailles entre les fidèles marquées par la lecture du saint coran et le recueillement au mausolée où reposent les deux érudits de l’Islam. Plusieurs témoignages ont été faits par des chercheurs sur l’œuvre des  deux érudits que furent El Hadj Seydou Nourou Tall et Thièrno Mountagha Tall qui ont perpétué l’héritage de Cheîkh Omar el Foutiyou Tall. Le vénéré Thièrno Mountagha Tall ou Sileymani sala Youma comme le surnomme ses parents Halaîbés, est une figure emblématique de la Tariqa Tidjane d’obédience Omarienne et qui s’est illustré pendant son Khalifa par des œuvres de bienfaisance à l’endroit des plus démunis au Fouta et partout ailleurs. Le saint homme a beaucoup œuvré pour l’unification de la famille Omarienne dispersée dans la sous région Ouest Africaine. Mais aussi pour rechercher, retrouver, rassembler et conserver le patrimoine culturel légué par El Hadj Omar à la postérité. C’est Thièrno Mountagha Tall qui a construit le Mausolée de Seydou Nourou Tall ainsi que la grande Mosquée dédiée à El Hadj Omar Tall, située sur l’avenue Malick Sy, angle Corniche. Notez que tous les jours que dure la Ziarra, le livre saint du coran est lu plusieurs fois par les fidèles et des prières dites pour le repos de l’âme des morts et pour le règne de la paix, de la sécurité et de la justice au Sénégal et au sein de tout le monde musulman.

samedi 21 janvier 2012

Coup d’envoi à Dakar de la 30ème édition de la Ziarra annuelle d’El Hadj Seydou Nourou Tall L’IMAM DE LA MOSQUEE OMARIENNE PRECHE LA PAIX



C’est par milliers que les fidèles musulmans ont pris d’assaut, ce 20 janvier 2012,  l’enceinte de la grande mosquée Omarienne, située sur l’avenue Malick Sy, angle corniche, pour accomplir la prière du vendredi et prendre part à la la Ziarra annuelle d’El hadj Seydou Nourou Tall. A cette occasion, l’Imam de la Mosquée, Thièrno Seydou Mountagha Tall a focalisé son sermon sur la paix dans la religion musulmane. Cette 30ème édition a pour thèmes : "paix, justice et sécurité". Eu égard au climat politique très tendue au pays de la Téranga et à la monté de l’intégrisme religieux en Afrique noire (au Nigéria avec la secte Bocou Haram et Alquaida au Maghreb Islamique), l’Imam a délivré un message, versets coraniques à l’appui, pour démontrer l’importance de la paix dans la religion musulmane et l’attachement du prophète Mohamed (Psl) à celle-ci. « Allah, le tout puissant, honore tout être humain vivant sur la terre quelque soit son appartenance religieuse » a déclaré l’Imam. Partant de ce fait, l’être humain et les fidèles musulmans de façon générale, ne doivent jamais mépriser ni déshonorer leurs vis-à-vis. Le prophète Mohamed qui est notre miroir, s’est une fois prosterné sur la dépouille mortelle d’un homme de confession chrétienne a affirmé Thièrno Saîdou. Un personne qui accompagnait le prophète et qui vu la scène s’est écriée en disant : c’est un chrétien, c’est un chrétien Mohamed, ce n’est pas un musulman ! Et le prophète de l’Islam (Psl) de s’empresser de répondre à ce dernier en ces termes : dit Soubhanallah ! Celui là, est un être humain. Les  Le marabout dit avoir constaté qu’en Amérique, les automobilistes vouent beaucoup de respect au passage d’un cortège funèbre dans les rues contrairement automobilistes Sénégalais qui eux, n’hésitent pas à bloquer un cortège funèbre passant dans une rue. L’islam poursuit le directeur de la Mosquée, interdit à un musulman de tuer son vis-à-vis sous quelque prétexte que ce soit avant d’ajouter que ce sont des musulmans qui en tuant d’autres comme eux, au nom de la religion musulmane, ont porté un sacré coup à l’Islam. En agissant de la sorte, ces hommes ont écorné l’image de l’Islam fait remarquer le marabout. Ce sont des agissements contraires aux percepts Islamiques qui poussent les autres à assimiler cette religion au terrorisme alors que l’Islam est loin de cette image. La religion de Mohamed tolère la liberté de culte. Le prophète durant son règne, avait été contesté par certaines personnes qui ont refusé de se convertir à l’Islam mais, il n’a jamais usé de la force pour plier les infidèles pouvait-on retenir dans ses propos. La religion musulmane s’interdit d’obliger les personnes à se soumettre mais elle tolère la liberté de culte. Le Jihad qui a été toujours menée dans l’esprit de propager  l’Islam, a été un Jihad de légitime défense. Ce fut le cas du Jihad mené par El Hadj Omar Tall en Afrique de l’Ouest. Il a cité l’exemple d’El Hadj Seydou Nourou Tall qui avait des amis chrétiens de son vivant avec lesquels il entretenait d’excellents rapports. C’est par la persuasion, la force des arguments du discours que les musulmans doivent attirer les autres vers eux et non par la violence physique a affirmé le petit fils d’El Hadj Omart. Il a clôturé son sermon par un appel lancé aux musulmans pour s’unir, se respecter, s’entraider et s’aimer mais surtout pour cultiver l’esprit de paix et de tranquillité et du respect de leur vis à vis.


  

mercredi 18 janvier 2012

Commune de Darel Barka : Inauguration des premières écoles de regroupement dans la Wilaya


Enfin, pourrait-on dire, un vieux rêve des acteurs de l’école se concrétise au grand bonheur des populations bénéficiaires de ce merveilleux projet. En effet, le 15 janvier dernier, le Hakem de la Moughataa de Boghé, M. Ahmedna O Mohamed Lemine à la tête d’une forte délégation comprenant entre autres MM. Mohamed Salem O Sellahi (tout nouveau Hakem Mouçaîd), Kane Amadou Tidjane (Maire de Darel Barka), , Sidi Mohamed O Hademine (Dren du Brakna), Prosper Tine (chef de base de la World Vision), Mohamedou Mohameda (Iden de Boghé), notre confrère Ahmed O Ahmed Tolbe (président du bureau régional de l’APE), N’Diaye Boubacar (président du bureau départemental de l’APE), Dioum Djibril et Guissé Baba (respectivement chef de l’ADP de Boghé et de Darel Barka), Bâ Nango (responsable de l’Ong ESD), Sow Moctar et Bouna O Eli Bouha, respectivement responsable local de l’Ong APEM et chef de la Cellule Régionale Suivi et Evaluation du Brakna a procédé à l’inauguration officielle des toutes nouvelles écoles de regroupement réalisées grâce au financement de l’ADP World Vision basé à Darel Barka.
C’est aux alentours de 13 heures dans la localité de Fondé Mayel, que le Hakem de Boghé et le chef de base de la World Vision ont procédé à la coupure symbolique du ruban, marquant ainsi l’ouverture solennelle de l’une des premières écoles de regroupement de la région après une visite guidée effectuée dans les nouvelles salles de classes. Il s’agit de 7 salles de classe construites en semi dur dans un vaste no man’s land perdu dans des dunes de sables sur l’axe bitumé Rosso/Boghé.
Le regroupement, désormais une réalité !
 
Ce regroupement qui accueille 218 élèves (pour 85 tables bancs) l polarise 3 localités, à savoir : Reghbe1, Reghbe 2 et Reghbe 3, dont les habitants ont choisi désormais de s’unir pour mieux profiter des services sociaux offerts par l’Etat et mettre fin au calvaire permanent enduré par leurs enfants sur le plan éducatif. Après Fondé Mayel, la délégation a continué dans le village d’El Wiam pour inaugurer le regroupement appelé El Wihdé. Ce dernier compte le même nombre de salles de classes que celui de Fondé Mayel. Contrairement au premier, il accueille moins d’élèves. Son effectif est de 150 écoliers pour trois divisions pédagogiques et quatre niveaux. Là, c’est une foule immense  en liesse et composée d’élèves et de leurs parents qui ont réservé un accueil chaleureux et populaire à la délégation. Le temps d’écouter un chant de l’hymne national entonné par un groupe d’élèves regroupé autour du drapeau érigé au milieu de la cour de l’école, le préfet et sa délégation vont visiter les salles avant de couper le ruban attaché entre deux mats. Sous la tente, plusieurs discours ont été prononcés par les officiels. Mais celui prononcé par le Hakem a marqué toutes les attentions.
L’appel inhabituel 


Plus qu’un message, ce fut un véritable appel lancé à l’endroit des Mauritaniens en général (toutes ethnies et sensibilités sociales confondues) et en particulier aux populations autochtones du village de Wiam pour se départir de leurs tares sociales qui dit-il minent leur développement et surtout pour s’adapter face aux exigences de la modernité. La première autorité a réitéré sa neutralité vis-à-vis de tous les citoyens du département qu’il commande quelque soit leurs coloration politique ou sociale. « Je suis là pour tous les citoyens sans distinction de leur appartenance raciale, politique ou ethnique» a martelé Oul Mohamed Lemine. En tant que citoyens, n’élisez en cas d’élection que des gens qui sont capables de prendre en charge vos préoccupations, qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité présidentielle». Il a demandé aux hommes du village de migrer vers les grands centres urbains pour s’adonner à des activités génératrices de revenues et à libérer plus ou moins leurs femmes afin que celles puissent également de se former aux métiers comme la teinture et autres pour s’insérer davantage dans la vie active. Après le regroupement des écoles, le Hakem a indiqué que l’Etat compte s’orienter aussi vers le regroupement des villages pour rationaliser les moyens et faciliter l’accès des populations aux services sociaux de base. Le regroupement des villages est désormais au cœur de la nouvelle politique du président Mohamed O Abdel Aziz qui a déjà lancé plusieurs projets dans ce sens a-t-il déclaré. Le maire a quant à lui dans ses mots de bienvenus remerciés chaleureusement l’Ong Internationale World Vision pour avoir contribué financièrement et matériellement à la construction des écoles de regroupement. Les villageois ont exprimé leur satisfaction par la voix de leur porte parole à l’endroit de la World Vision et des autorités locales, régionales et nationales. Ils n’ont pas manqué d’exposer quelques doléances concernant le branchement d’eau à l’école, la clôture grillagée et la construction de latrines au sein de l’établissement.
Du rêve à la réalité 

Au total, il faut noter que l’ADP World Vision de Darel Barka a investi 17 Millions d’ouguiyas pour la réalisation de 24 salles de classes dont trois en dur construits dans le village de Sinthiane Diama, et 21 hangars repartis entre la commune de Ould Birome et celle de Darel Barka qui en compte 14. L’Unicef a participé à l’équipement de ces salles de classes en tables bancs. Ces joyaux sont le fruit d’un vieux projet initié par la commune de Darel Barka et qui a reçu très tôt l’appui financier de l’ADP de World Vision et la bénédiction de la Dren ainsi que de l’Inspection Départemental de l’Education Nationale de Boghé. C’est dans ce cadre que dès le courant de l’année scolaire 2010, une mission a été confiée par World Vision à l’Ong ESD pour mener un diagnostic du secteur éducatif dans la commune de Darel Barka. En septembre de la même année, un grand forum de restitution des résultats de l’étude est convoqué dans le village de feu Mame N’Diack Kane. Des inspecteurs de l’enseignement scolaire, des directeurs d’école, des parents d’élèves, des partenaires au développement, des élus locaux et des personnes ressources se réunissent pour examiner le rapport présenté par l’Ong ESD. A l’issue de plusieurs heures de débats, les chefs de village présents et les parents d’élèves s’accordent sur le principe du regroupement des écoles comme issue pour résoudre l’équation du déficit d’enseignants et améliorer la qualité de l’enseignement dispensé. Les mois suivants, le conseil municipal de Darel Barka adoptent une délibération consacrant le regroupement. La tutelle donne son accord. Il restait alors  à trouver le financement du projet dont la réalisation exigeait la bagatelle de 70 millions d’ouguiyas. Malgré l’absence de moyens financiers pour cette opération, la WV, passe à l’acte pour donner l’exemple et pousser les autres à suivre l’exemple. Il faut signaler que la Dren a organisé plusieurs ateliers en partenariat avec la WV autour des avantages du regroupement des écoles dans les différents départements de la Wilaya. La dernière en date, est celui organisé à Bababé. Pour la cérémonie inaugurale, l’Iden de Boghé M. Mohamedou O Mohameda s’est investi énergiquement à la veille auprès des directeurs d’écoles et des parents d’élèves pour réussir la mobilisation qui a fait le succès de l’évènement. Il faut noter que le Dren du Brakna et l’Iden de Boghé et l’Ong ESD ont œuvré sans relâche avec la mairie de Darel Barka et de l’ADP dirigée par l’infatigable et l’inoxydable Dioum Djibril pour la réussite de ce projet qui dévient aujourd’hui une réalité.


lundi 16 janvier 2012

Fondé Mayel/Darel Barka : l’inauguration d’une école se transforme en rififi entre le commissaire de police et le commandant de brigade de gendarmerie


Ce dimanche 15 janvier, les populations de trois localités (Reghbe 1, Reghbe 2 et Reghbe 3) qui ont opté pour la création d’une école de regroupement avaient pris rendez-vous les autorités locales et régionales ainsi que les partenaires au développement pour justement l’inauguration de l’école de regroupement El Wivagh située à 11 kilomètres du village de Darel Barka. Aussitôt après l’arrivée de la délégation officielle dirigée par M. Ahmedna O Mohamed Lemine, Hakem de la Moughataa de Boghé et comprenant entre autres MM. Mohamed Salem O Sellahi, Kane Tidjane Sidi Mohamed O Hademine, Mohamedou Mohameda, Ahmed O Ahmed Tolbe, Boubacar N’Diaye, Prosper Tine, Dioum Djibril, Guissé Baba, Hadji Bâ, Sow Moctar, Bouna O Eli Bouha, respectivement Hakem Mouçaid, Maire de Darel, Dren du Brakna, Iden de Boghé, président de l’APE au niveau régional, président de l’APE au niveau départemental, chef de base de la World Vision, chef d’ADP de Darel Barka, chef d’ADP de Boghé, président de l’Ong ESD, responsable local de l’Ong APEM, responsable de la Cellule Régionale Suivi et Evaluation du Brakna, une vive éclate entre les deux principaux responsables en charge de la sécurité dans l’arrondissement de Darel Barka. En effet, Abdou O Abass, commissaire de police de Darel Barka, somma en vain, publiquement le Commandant de Brigade Sidi Mohamed O Ejmeîli de quitter Fondé Mayel qui affirme t-il relève territorialement de sa compétence. Plus grave encore, il intima l’ordre à ses subordonnés de dégager le gendarme de force des lieux. « Aarnouh, Aarnouh ! s’écriait le commissaire s’adressant à ses hommes. Le Hakem intervient en essayant de tempérer le policier mais en vain. Même si l’endroit sur lequel se trouve le gendarme relève de sa zone de compétence, ce dernier y est pour les besoins d’une cérémonie inaugurale a fait remarquer le Hakem. Mais le policier furieux refuse d’écouter le message de son chef en lançant à l’endroit de ce dernier «ce sont mes compétences ce n’est pas toi qui m’a attribué ces prérogatives ». Pendant le CB était débout avec les officiels gardant son calme et son sang froid, le commissaire s’avança pour tenter de l’empoigner. Et, c’est là que certains individus s’interposent entre les deux hommes pour éviter le pire au moment où le commissaire ordonna à ses subordonnés de le dégager manu militari des lieux. Face aux agissements irrévérencieux du policier qui a pour le moins dévié da sa mission en provoquant un grand désordre dans la foule, le préfet somma les deux hommes de tenue de quitter les lieux et de rejoindre leurs postes de travail à Drael Barka. Le CB s’exécute immédiatement pendant que le commissaire de police refuse d’obtempérer. Et cette scène s’est déroulée en présence de plus de 200 élèves, parents d’élèves et cadres de l’Etat Mauritanien et des partenaires au développement de notre pays. Même les villageois qui ont organisé la cérémonie inaugurale ont dénoncé auprès des parties belligérantes des intentions malveillantes de vouloir saboter délibérément l’évènement. Il est le neveu du président Mohamed O Abdel Aziz clament certains, non il y’avait des antécédents entre les deux hommes depuis longtemps clamaient d’autres. Une source digne de foi cependant, raconte que les deux hommes s’étaient vivement chamaillés le 19 novembre 2011 dans le village de Loboudou  (commune de Darel Barka) en présence d’une délégation étrangère. Ils en étaient venus encore aux mains raconte la même source. En tout cas, cet incident regrettable en pleine cérémonie inaugurale d’une école, entre deux cadres de la sécurité nationale, témoigne si besoin est, du degré de déliquescence de notre Etat qu,i aujourd’hui ne fait que la promotion des médiocres.