D’importantes
pluies se sont abattues sur la ville de Boghé et ses environs au courant de ce
mois d’Août. Entre le 13 et le 31 Août, le cumul pluviométrique a enregistré 280
mm. Ces précipitations ont occasionné
des dégâts très importants et des blessés. Plus de 400 familles sinistrées ont
été recensés par les autorités locales soient 3000 personnes (femmes, enfants
et vieillards). Ces sinistrés sont classés en deux types de catégorie: il y'a
ceux qui ont vu leurs bâtiments s'écrouler partiellement et continuent d'y
loger malgré les risques que cela comporte; et il y'a ceux qui ont vu leurs
concessions s'effondrer totalement ou patauger dans l'eau. Ce sont les nouveaux
sans abris de la contrée estimés à environ plus de la moitié du nombre de ces
sinistrés après l’effondrement ou l'inondation de leurs bâtiments. Une chambre
s’est effondrée à Houdallaye (Boghé) sur deux membres d'une même famille. Un
enfant blessé a été extrait des décombres et sauvé grâce à de bonnes volontés
avant d’être évacué à l’hôpital de Kaédi où il a reçu des soins. Des quartiers
et des villages restent sous la menace permanente des inondations et leur
situation risque de s’aggraver si de nouvelles averses venaient être
enregistrées. Dans le quartier de Boghé Escale, avec le débordement en cours de
la crue du fleuve, le déversoir des caniveaux de ce quartier va être fermé pour
éviter l’infiltration des eaux de Djinthiou à l’intérieur du quartier. Et à
Thiénel, l’inondation d’une grande cuvette se trouvant au cœur de ce village et
qui a déjà provoqué l’effondrement de plusieurs bâtiments fait encore peser des
menaces sur d’autres habitats de ce village. Dans le quartier de Manantali à
Nioly, plusieurs bâtiments sont inondés par des eaux de ruissellement. Les
occupants de ces bâtiments ont été contraints de vider leurs lieux d’habitation
et ils restent aujourd’hui sans abris. En plus de ces sinistres, il faut
signaler que ces dégâts ont provoqué la destruction des semences achetées pour
la campagne agricole en cours ainsi que des stocks de nourriture gardés pour la
ration des familles. Jusqu’ici, l’Etat est resté sourd aux appels lancés par la
commune. Seuls quelques ONGs comme Oxfam sont venus sur le terrain pour
s’enquérir des conditions de vie des sinistrés. Face à cette situation, il urge
de venir en aide rapidement aux sinistrés en leur offrant des tentes, des
couvertures, des médicaments, des moustiquaires, des vivres, des semences et de
l'argent pour subvenir à certains besoins et étudier les voies et moyens de les
aider à reconstruire leurs toits. Des motopompes sont essentielles pour aider à
pomper l'eau stagnante dans certains quartiers et villages afin d'éviter le
pire en cas de nouvelles pluies. D'autant plus que les bulletins métrologiques
annoncent de fortes pluies dans les prochains jours dans plusieurs régions y
compris celle du Brakna.
Jules
Diop cp Brakna
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