dimanche 2 septembre 2012

L’hivernage s’installe à Boghé mais il cause dégâts




D’importantes pluies se sont abattues sur la ville de Boghé et ses environs au courant de ce mois d’Août. Entre le 13 et le 31 Août, le cumul pluviométrique a enregistré 280  mm. Ces précipitations ont occasionné des dégâts très importants et des blessés. Plus de 400 familles sinistrées ont été recensés par les autorités locales soient 3000 personnes (femmes, enfants et vieillards). Ces sinistrés sont classés en deux types de catégorie: il y'a ceux qui ont vu leurs bâtiments s'écrouler partiellement et continuent d'y loger malgré les risques que cela comporte; et il y'a ceux qui ont vu leurs concessions s'effondrer totalement ou patauger dans l'eau. Ce sont les nouveaux sans abris de la contrée estimés à environ plus de la moitié du nombre de ces sinistrés après l’effondrement ou l'inondation de leurs bâtiments. Une chambre s’est effondrée à Houdallaye (Boghé) sur deux membres d'une même famille. Un enfant blessé a été extrait des décombres et sauvé grâce à de bonnes volontés avant d’être évacué à l’hôpital de Kaédi où il a reçu des soins. Des quartiers et des villages restent sous la menace permanente des inondations et leur situation risque de s’aggraver si de nouvelles averses venaient être enregistrées. Dans le quartier de Boghé Escale, avec le débordement en cours de la crue du fleuve, le déversoir des caniveaux de ce quartier va être fermé pour éviter l’infiltration des eaux de Djinthiou à l’intérieur du quartier. Et à Thiénel, l’inondation d’une grande cuvette se trouvant au cœur de ce village et qui a déjà provoqué l’effondrement de plusieurs bâtiments fait encore peser des menaces sur d’autres habitats de ce village. Dans le quartier de Manantali à Nioly, plusieurs bâtiments sont inondés par des eaux de ruissellement. Les occupants de ces bâtiments ont été contraints de vider leurs lieux d’habitation et ils restent aujourd’hui sans abris. En plus de ces sinistres, il faut signaler que ces dégâts ont provoqué la destruction des semences achetées pour la campagne agricole en cours ainsi que des stocks de nourriture gardés pour la ration des familles. Jusqu’ici, l’Etat est resté sourd aux appels lancés par la commune. Seuls quelques ONGs comme Oxfam sont venus sur le terrain pour s’enquérir des conditions de vie des sinistrés. Face à cette situation, il urge de venir en aide rapidement aux sinistrés en leur offrant des tentes, des couvertures, des médicaments, des moustiquaires, des vivres, des semences et de l'argent pour subvenir à certains besoins et étudier les voies et moyens de les aider à reconstruire leurs toits. Des motopompes sont essentielles pour aider à pomper l'eau stagnante dans certains quartiers et villages afin d'éviter le pire en cas de nouvelles pluies. D'autant plus que les bulletins métrologiques annoncent de fortes pluies dans les prochains jours dans plusieurs régions y compris celle du Brakna.
Jules Diop cp Brakna

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