lundi 26 septembre 2011

Mauritanie: troisième jour de manifestations anti-recensement à Kaédi



Nouakchott - Des manifestants ont protesté lundi à Kaédi, dans le sud de la Mauritanie, pour le troisième jour consécutif contre un recensement en cours depuis mai qu'ils jugent discriminatoire et pour réclamer la libération de protestataires arrêtés, selon des sources concordantes.

Les échauffourées entre policiers et manifestants ont fait plusieurs blessés dans les deux camps depuis samedi, selon des sources hospitalières qui n'étaient pas en mesure de préciser leur nombre.

La manifestation de lundi, qui est partie des anciens quartiers vers le centre-ville, visait à exiger la libération des manifestants arrêtés, 27 au total, depuis samedi, à déclaré à l'
AFP un porte-parole des protestataires, Dia Gando, contacté depuis Nouakchott.
Selon lui, les manifestants répondant à l'appel du mouvement Touche pas à ma nationalité ont brûlé des pneus sur la chaussée, mais la manifestation est demeurée pacifique. En revanche, celle de la veille avait été réprimée par les forces de l'ordre et les manifestants ont réagi en incendiant des véhicules de la police, a-t-il indiqué.


Les manifestations ont été confirmées par des source administratives et des témoins selon lequel le calme était revenu dans l'après-midi dans la ville sous contrôle des forces de l'ordre. Conséquences des troubles: le marché est fermé depuis trois jours, ce qui a provoqué des ruptures dans l'approvisionnement, selon les mêmes sources.



Un source administrative a évoqué une tentative lancée par les autorités pour ramener le calme par les voies pacifiques, en sécurisant les centres névralgiques de la ville et en négociant l'apaisement avec les dirigeants du mouvement +
Touche pas à ma nationalité+.

Une première réunion a rassemblé dimanche soir à
Nouakchott le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ould Beilil, et des dirigeants du mouvement. Une autre rencontre était prévue lundi pour tenter de rapprocher les positions, d'après la même source administrative.

Samedi, les manifestations à Kaédi ont été marquées par des actes de violences, avec le saccage d'édifices publics et de commerces.

Les protestataires réclament l'arrêt du recensement, jugé raciste et discriminatoire.

La
Mauritanie a une population multiethnique d'environ trois millions de personnes, dont des Maures blancs et noirs et des Noirs de plusieurs ethnies originaires d'Afrique subsaharienne.

Le pays est en train de remanier le système d'identification de ses citoyens après avoir promulgué un nouveau Code civil en décembre 2010. Les Mauritaniens noirs font état de questions provocatrices quand ils s'enregistrent et craignent des motivations racistes.



 



Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence à www.cridem.org

Source :



UFP - Déclaration : Manifestations à Kaédi.


Samedi 24 septembre 2011, Kaëdi a été le théâtre de manifestations pacifiques de centaines de jeunes négro-africains contre l’enrôlement national en cours qu’ils qualifient, à juste, titre, de discriminatoire et de raciste à l’égard de leurs communautés.

Les forces publiques, obéissant aux ordres des autorités, ont décidé de mettre fin à ce mouvement par l’usage de la force, en violation flagrante du droit des citoyens d’user de cette forme de lutte pour exprimer leur position sur une question nationale d’une aussi grande importance.

L’usage de la force par les autorités locales a conduit à une tournure violente des manifestations dont les acteurs ont incendié le Palais de justice, détruisant ainsi une institution publique et des documents essentiels pour l’état-civil.
Dimanche 25 septembre 2011, les manifestations de la veille ont repris de plus belle, de manière encore plus massive au niveau de l’ensemble des quartiers de la ville. Malgré le renfort par de nouvelles unités de la police auquel a eu recours l’administration, les forces publiques n’ont pu venir à bout des manifestants.

Les tentatives des autorités municipales locales et des organisations de la société civile pour répondre aux revendications des manifestants par les négociations ont échoué, du fait de la provocation du Directeur Régional de la Sûreté qui a arrêté un jeune impliqué dans les négociations, dans les bureaux de la Mairie.

Tout en réprouvant le recours à la violence par les manifestants et la destruction d’un édifice public, l’Union des Forces de Progrès (UFP) s’associe aux jeunes pour dénoncer la politique d’enrôlement mise en œuvre par le pouvoir et exige son arrêt immédiat.

Il est de l’intérêt de notre pays, pour la préservation de l’unité nationale et de la paix civile, d’entamer une concertation large, en vue de parvenir à un consensus national sur la question de l’enrôlement, engageant l’essentiel des partis politiques et des organisations de la société civile.

En tout état de cause, l’UFP dénonce le recours à la répression aveugle, fustige la provocation du Directeur Régional de la Sûreté et exige la poursuite des négociations initiées par les autorités locales et les organisations de la société civile.

L’UFP met en garde les autorités publiques contre la poursuite de cette politique répressive, susceptible de conduire au développement de mouvements particularistes et extrémistes, voire à la destruction de notre pays. L’UFP lance un appel urgent à l’ensemble des Mauritaniens soucieux de la paix civile et de l’existence du pays, pour un traitement équilibré et transparent de la question nationale à laquelle se rattache, indubitablement, celle de l’enrôlement en cours.

Nouakchott, le 25 Septembre 2011
La Commission de Communication

Le nouvel Abattoir Communal de Boghé : un exemple de réussite du partenariat communes du Brakna et CR2


C’est en milieu de matinée que le Hakem de la Moughata’a de Boghé, Ahmedna O Sidi Bah accompagné du maire M. Bâ Adama Moussa ainsi que de Mme, Elena Barroso Alàzar, Chargée de l’Identification des Projets de l’IEJI, de  Mohamadou O Chamakh, Assistant Technique National Institutionnel du Centre de Ressources (CR2) d’ Aleg, assurant l’intérim du chef de centre, a procédé à la coupure symbolique du ruban qui marque l’inauguration solennelle de l’abattoir municipal de la ville. Le tout sur fond d’une forte ambiance riche en couleurs durant cette journée du 15 septembre 2011. Financé à hauteur de 9.999420 Ouguiyas dont 90% ont été accordés par l’EJI et AECID (soit 8.999478 ouguiyas) et 10% supportés par la commune de Boghé (soit 999.942 ouguiyas), ce joyau constitue un fruit du partenariat entre le CR2 et les communes du Brakna. Il a pour but essentiel de lutter contre les abattages clandestins qui présentent des risques pour la santé des populations comme l’a dit le maire dans son allocution devant l’assistance. Les éleveurs et bouchers ont trouvé ici une infrastructure moderne pour l’abattage des animaux. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise GECOBA/ TP dirigé par un conducteur des travaux, monsieur Wagne Mamadou

Cet édifice, comprend une salle de Polyvalence, un abattoir, des toilettes, une loge gardien, la grande cour de l’abattoir et l’emplacement des enclos. Certains jeunes de la commune ont bénéficié de la main d’œuvre offerte par l’entreprise lors de l’exécution des travaux. A cette occasion, Mohamadou O Chamakh, Assistant Technique National Institutionnel au CR2 d’Aleg qui assurait l’intérim du chef de centre, a adressé ses remerciements à la commune pour sa contribution dans la réalisation du projet qui, dit-il, demeure le fruit d’un long processus entre la commune de Boghé, le CR2 et les partenaires (IEJI dans le cadre du projet d’appui au dynamisme communal Brakna et Trarza). Il a affirmé que le centre a accompagné la commune au niveau de l’étude, c'est-à-dire la conception de l’appel d’offre du projet, le suivi et la réception  définitive des travaux. Il n’a pas manqué de formuler dans son adresse, une importante recommandation à l’endroit des autorités municipales pour prendre des mesures nécessaires allant dans le sens de la pérennisation du service public communal. Quant à Elena Borroso, Coordinatrice de IEJI, elle a remercié la commune pour l’accueil que celle-ci leur a réservée et « l’impeccable » organisation de l’événement pour reprendre ses propres expressions. « Nous sommes ravis de trouver une communauté si active et charmante. Nous voulons féliciter la commune pour le travail fait au cœur du cycle des formations du CR2 d’ Aleg et pour avoir réussi, en conséquence, une des meilleures performances, ce qui l’a rendu éligible pour la mise en place du Fonds d’Investissement Communal » a dit Elena devant l’assistance avant de continuer « nous témoignons le résultat d’une  expérience pilote unique qui combine  les aspects de la démocratie participative et l’appui en organisation municipale. En plus d’un appui institutionnel  classique, le projet couvre une partie importante relative à l’implication et la  concertation avec la société civile. C’est la participation de la société civile et de la citoyenneté dans le processus d’identification des besoins de la commune qui garantie la pertinence du projet de l’abattoir communal ». 

D’autres Ongs nationales et internationales vont contribuer à la réalisation des infrastructures complémentaires de l’abattoir. Il s’agit de Oxfam Intermon à travers l’Association Mauritanienne pour l’Auto Développement (AMAD). Cette dernière, va connecter l’abattoir au réseau électrique et hydraulique de la ville, en plus de la construction d’une chambre froide pour la conservation de la viande. Il faut signaler que d’importantes personnalités ont pris part à cet évènement.
Jules Diop Cp Brakna de L’Eveil Hebdo

vendredi 23 septembre 2011

Démarrage à M’Bagne d’un séminaire de formation au profit des promotrices des MPE membres du GFEC


La ville de M’Bagne abrite depuis dimanche, 18 septembre, un séminaire de 10 jours organisé par le PRECAMF (Projet de Renforcement de Capacités des acteurs de la Micro-Finance) qui dépend de la Direction de l’Insertion du Ministère Délégué Auprès du Ministère d’Etat à l’Education Nationale chargé de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et des TICS. Une trentaine de femmes participent à ce séminaire qui s’inscrit  dans le cadre d’un programme de formation en gestion des clients et adhérents des institutions de micro-finances, partenaires du projet a affirmé M. Sadbouh O Sidaty, expert consultant du PRECAMF, chargé de la micro-entreprise et des AGR. C’est à ce titre que 30 femmes promotrices de  MPE et clientes du Groupement Féminin d’Epargne et de Crédit (GFEC)/COOPEC DAR participent à cette session de formation de dix jours en vue de maîtriser des outils et concepts, nécessaires à la conception et la gestion de leurs projets selon la méthodologie GERME a ajouté M Sadbouh. Cette session de formation a été précédée d’une sélection de six institutions de Micro-Finances partenaires du projet dont le GFEC qui est implanté dans la Moughata’a de M’Bagne depuis Décembre. Et ce, grâce au dynamisme de madame Bâ, née Aîssata Niang, qui préside ce vaste réseau de micro-finances en Mauritanie et qui est aussi Consultante auprès du Bureau Mauritanien Etudes et Conseil (BUMEC) qui exécute la formation pour le compte du PRECAMF. Un projet financé par la Banque Africaine de Développement. La formation bénéficie à 1500 femmes simultanément à Tidjikja, Aleg , M’Bagne et Nouakchott. Le séminaire a pour objectif de permettre aux femmes d'acquérir de nouvelles connaissances en gestion des Moyennes et Petites Entreprises (MPE) selon la méthodologie GERME (Gérer Mieux votre Entreprise). Parmi les modules qui seront dispensées au cours de ce séminaire, on peut citer: la présentation du programme GERME, le jeu d'entreprise (le cycle économique élémentaire des affaires, l'entreprise et la famille), le Marketing, l'Approvisionnement, le Plan d'Action, la Gestion des Stocks, le jeu d'entreprise module 2 (comprendre la demande et l'offre), le Calcul des Coût, la Comptabilité et enfin la Planification Financière. Toutes ces thématiques seront développés dans leurs moindre détails par les deux consultants chargés de la formation; à savoir: Aissata Niang et Abdoul Aziz Mamadou Thiam. Dans le cadre de cette formation, le GFEC a mobilisé son staff composé de Cheptou Mint Diaha, présidente comite de Crédit et Mamadou Malick Diallo, animateur du GFEC Nouakchott sont venus prêter main forte a monsieur Seck Souleymane, un de leur dynamique animateur à M’Bagne pour l’encadrement de leurs membres. A terme, les bénéficiaires devront acquérir de nouvelles connaissances en gestion des MPE. Ce  transfert de compétences au profit des femmes de la localité de M'Bagne, qui du reste fait partie des grandes poches de pauvreté de notre pays, n'aurait pas été possible sans l'implication personnelle de madame Bâ, née Aîssata Niang qui a toujours fait de la promotion des femmes du département de Hébiyabé et Yirlaabé une affaire personnelle. "Force Tranquille" comme la surnomment les M'Bagneois a démontré qu'on peut servir sa communauté en faisant la politique autrement. La dernière fois, elle était au bercail avec les cadres du département pour prêcher de vive voix la réconciliation et la paix entre frères ennemis. Mais cette fois, elle est venue enseigner comment gagner l'argent sans quémander. Il faut noter qu'eu égard au niveau très  élevé des modules de formation, les formateurs ne ménagent aucun effort pour une bonne compréhension des compétences transférées.
Thièrno Souleymane Cp Quotidien de Nouakchott Brakna

samedi 17 septembre 2011

Boghé : Les Temps forts de la 1ère édition du Festival du Fleuve



La ville de Boghé a vibré hier matin et toute la soirée, au rythme du Yéla, du Wango, de Pékane, de Bondié et autres sonorités qui traduisent l’immensité de la richesse et de la diversité culturelle Mauritanienne. En présence d’une foule immense, qui a fait le déplacement à la place de l’indépendance, qui a abrité la cérémonie d’ouverture des festivités de la première édition du «  Festival du Fleuve », qui se tient à Boghé du 16 au 21 septembre 2011. Les différentes délégations venues des  communes de Darel Barka (Sinthiane Diama), de Ould Birome, de Darel Avia et Boghé ont défilé devant les invités d’honneur installés dans la tribune officielle. Au cours de cette manifestation grandiose, les festivaliers ont exposé toutes les facettes  culturelles de la Mauritanie et celles des  populations vivant autour du fleuve en particulier qui sont unis par un destin commun à travers un brassage séculaire.  Le défilé d’ouverture a été riche en couleurs : des centaines de jeunes filles et garçons et de femmes ont montré les différentes facettes de la culture mauritanienne en général, celle du fleuve en particulier marquée par un brassage séculaire entre communautés diverses mais unis par un destin commun.
Les festivités


Les troupes artistiques et folkloriques déléguées au « Festival du Fleuve » par des associations comme celle venue de Sinthiane Diama, de Sayé, , de Daghvec, de Lewlewal Pinal et de Génération Consciente pour le Millénaire (Boghé Dow), de Bassine, de Mbagnou M’Bodj, de Thidé, de Dar El Avia, de Bowdé, de Dar Salam, ont rivalisé d’ardeurs durant cette journée pour mettre en exergue les différents aspects de notre riche trésor culturel qui leur a été légué par leurs aïeux. Ainsi, les activités économiques, socioprofessionnelles, artisanales et traditionnelles (agriculture, élevage, pêche) ainsi que les différentes disciplines sportives (football, basket-ball, arts martiaux) pratiquées autour du fleuve ont été mises en scène devant le public, sous un riche décor, sur fonds d’ensembles instrumentaux (flûtes et guitare traditionnelle), de chants authentiques et de détonations intermittentes de fusilleurs nostalgiques d’un passé glorieux. L’irruption des fusiliers  qui déclenchaient simultanément une série de détonations au fur et à mesure du déroulement du défilé d’ouverture, fut l’un des temps forts de la cérémonie inaugurale. Ces détonations ont provoqué une certaine panique dans les rangs des festivaliers. Mais quelque instants ont suffit pour qu’ils s’habituent au bruit des détonations. Et le défilé a été bouclé par une belle parade ovine et caprine menée par les pasteurs de Feddé Aynaabé (association deséleveurs) des localités de Bèèli Urdi et de Ari Hara. Le soir, au terrain de Djinthiou, c’est la troupe de Darel Avia et l’artiste traditionnel, Adama Sy ui ont tenu en haleine le public jusque tard dans la nuit. Les femmes de Darel Avia ont entonné les rythmes endiablés de Bondié, un genre maure accompagné de danses traditionnelles esquissées tantôt par les hommes, tantôt par les femmes. La voix de Adama Sy, chanteur de Pékane, genre musicale Peulh où seule la parole compte, a séduit le public avec l’animation folle de Adama Guissé, Atoumane Diop et Didier Khalso, notre confrère du bureau de TV5 à Dakar. Rappelons que dans la matinée, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture, de Jeunesse et des Sports, en présence du Wali Mouçaîd du Brakna, du préfet et du maire de Boghé, des parlementaires de la Moughataa et des chefs de services départementaux. La cérémonie a été également rehaussée par la présence de M. Wagne Abdoulaye Idriss, chargé de mission à la présidence.
Discours
A cette occasion le maire de Boghé a prononcé un important discours dans lequel, il loué l’action des pouvoirs publics en direction. Pour M. Adama Moussa Bâ, maire de Boghé, « cet évènement qui regroupe les quatre communes de la mouqata’a pour redynamiser le patrimoine culturel commun de la région du fleuve, restera gravé dans les annales de notre histoire ». Poursuivant dans cette démarche, le maire s’est dit persuadé que ce festival « contribuera au renforcement de l’unité nationale et de la cohésion sociale et au rapprochement des citoyens de la mouqata’a qui trouvent ici un formidable dénominateur commun pour la construction de leur avenir ». Ensuite, l’édile de la ville a évoqué le rôle et la place du fleuve dans l’intégration, l’unité, la paix et le rapprochement des populations rappelant le symbole que représentait le Bou El Mogdad « ce bateau mythique qui faisait la fierté des populations riveraines tout au long du siècle dernier ». Au delà des symboles, explique-t-il, les riches terres de la vallée ont permis une sédentarisation autour du fleuve et le développement de l’élevage transhumant mais aussi et surtout la réalisation d’ambitieux projets dans le cadre de l’OMVS tels que les barrages de Diama et de Manantali. Avant de terminer, le 1er magistrat de la ville de Boghé a remercié les pouvoirs publics, à travers elles, Mme la ministre de la culture, de la jeunesse et des sports « pour avoir initié ce festival et pour les efforts qu’elle déploie pour la promotion de la jeunesse mauritanienne », le Wali du Brakna, le Hakem de Boghé et les cadres du département et les jeunes « pour leur grande mobilisation ». L’UNICEF n’est pas également en reste en raison de « son appui constant au développement de la culture, des sports, de la santé et de l’éducation ». Il s’est excusé des couacs notés dans l’organisation du festival qui dit-il a été préparé en moins d’un mois et en est à sa première édition. Quant au secrétaire général du, il s’est d’abord déclaré honoré de participer à cette manifestation organisée dans cette ville qui fut pendant longtemps, « un carrefour des cultures et un des creusets de la civilisation arabo-islamique relayée par ses éminents ulémas » avant d’indiquer que « ce festival est une occasion pour les jeunes de raffermir leur unité et de leur cohésion autour d’un idéal commun, celui de la construction du pays ». Prenant la parole à son tour, M. Tandia Yacouba a, au nom de la représentante de l’UNICEF, rappelé que « cette manifestation qui regroupe les jeunes du Brakna s’inscrit dans le cadre du Programme national de prévention des conflits et de la cohésion sociale appuyé par le système des Nations-Unies ». Le responsable onusien s’est réjouit du « climat de paix qui prévaut en Mauritanie et qui offre un cadre approprié au développement économique et social ».
Thièrno Souleymane Cp Brakna Quotidien de Nouakchott.

mercredi 14 septembre 2011

Caravane médicale de l'AERBS au centre médical de Boghé:



Une équipe de jeunes médecins membres de l'Association des Etudiants Ressortissants de Boghé au Sénégal (AERBS) a organisé du mardi 13 au mercredi 14 septembre, en partenariat avec la commune de Boghé, deux journées de consultations médicales gratuites au profit des populations de la Moughataa de Boghé. L'équipe médicale composée de plusieurs étudiants en médecine (généralistes et spécialistes confondues) actuellement en formation à l'Université Cheîkh Anta Diop est  épaulée par d'autres étudiants fréquentant d'autres filières dans des écoles de formation Sénégalaises. Durant la première journée, l'équipe médicale a réussi à consulter 500 patients souffrant de diverses pathologies. Le CM de Boghé a connu pendant ces deux jours une forte affluence ces deux jours. Vieillards, jeunes, femmes et handicapés n'ont pas manqué l'occasion de venir se consulter auprès des jeunes médecins. Les patients consultés ont bénéficié gratuitement de médicaments récupérés à la pharmacie installée par des pharmaciens de l'AERBS. La caravane médicale a bénéficié de l'appui du ministère de la Santé qui a offert à la mairie un important lot de médicaments qui ont été distribuées gratuitement par l'équipe médicale. Le personnel sanitaire du CM de Boghé a chômé presque durant ces quarante huit heures.  Le directeur de la caravane médicale qui a déjà organisé des prestations gratuites aux populations de la commune de Niabina, M. Khally Diallo alias Khalso a vivement remercié le maire de Boghé, M. Adama Moussa Bâ ainsi que les populations locales qui ont œuvrées pour la réussite de cette caravane. Notre confrère du bureau de la chaine TV5 de Dakar a salué l'affluence et la participation observée au cours de cette caravane après avoir retracé l'historique et les conditions de l'organisation de cette manifestation sociale. Il a indiqué cette caravane médicale était devenue une nécessité pour les populations locales et l'une des premières priorités du maire en personne. «Nous nous réjouissons du la réussite de cette manifestation sociale qui a mobilisée d'éminents médecins" a dit le grand présentateur de spectacles. Eu égard à l'affluence observée cette fois-ci, la décision est prise au niveau de l'AERBS de tenir l'édition chaque année dans la ville de Boghé. Il n'a pas manqué de remercier les membres de l'association dont il est l'un des premiers responsables et de se réjouir de l'esprit de dépassement des clivages politiques dont ont fait preuve les  membres de l'AERBS pour s'entendre sur l'intérêt général des plus démunis avant de conclure: «nous sommes la fierté de la ville de Boghé". La première édition des journées médicales organisées par les jeunes étudiants ressortissants mauritaniens de Boghé basés au Sénégal au profit des populations locales a été un succès et de ce point de vue, elle mérite d'être rééditée.
Thièrno Souleymane Cp Brakna Quotidien de Nouakchott.  

lundi 12 septembre 2011

Projet d’Appui au Dynamisme Communal au Brakna et au Trarza : un premier bilan à Aleg!

C’était au cours d’un atelier de capitalisation organisé le mercredi, 07 Septembre 2011 dans la capitale du Brakna par le Centre de Ressources N° 2 d’Aleg et son partenaire l’Institut d’Etudes Juridiques Internationales (l’IEJI).

Les élus municipaux, les secrétaires généraux des communes ainsi que les agents communaux de 24 municipalités adhérentes au centre de ressources N° 2 d’Aleg ont assisté à cette grande rencontre dont le coup d’envoi a été donné par M. Fall Alioune, Wali Mouçaid, assurant l’intérim du Wali absent.

Le Centre de Ressources N° 2 d’Aleg à l’instar des autres centres du pays a une double vocation, à savoir ; préparer les communes à se prendre en charge et assumer leurs actions de développement local, puis apporter aux élus et agents des collectivités territoriales de l’appui technique de proximité nécessaire à la réalisation de leur mission.
Le CR N° 2 d’Aleg est un organe du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation et qui bénéficie dans sa démarche de l’appui du Programme Européen de Renforcement des Institutions des Collectivités Locales Et de leurs Services (PERICLES) qui est soutenu par des partenaires techniques et financiers européens tels dont la coopération Espagnole à travers l’aecid et le ministerio de asuntos exterionres y de coopêracion qui ont conjugué leurs savoir faire au profit du développement local.

18 "mois d’appui technique et d’investissement en faveur des collectivités territoriales des Wilaya du Brakna et du Trarza ont été passés en revue par les bénéficiaires en présence des partenaires au développement.

Ce tour de table qui a duré 5 d’horloge a permis de mesurer les forces et les faiblesses des interventions du CR sur le terrain ainsi que l’impact de ses actions sur l’amélioration de la gestion de l’institution communale en question et le vécu quotidien des populations. Des résultats positifs ont été notés mais il reste encore beaucoup de chose à faire. C’est ce qui ressort des conclusions de cet atelier de capitalisation du projet d’appui au dynamisme communal.

Pour le directeur du CR d’Aleg M. Kane Diallo, son institution a apporté aux communes des compétences dans le domaine de la conception des projets, de la formation sur la fiscalité communal et le recouvrement, la maîtrise d’ouvrage mais à mi chemin, ils se sont rendus compte que les attentes des communes allaient au delà du transfert de compétences. L’investissement pour les grands projets devenait un souci pour la plus part des maires.

D’où la naissance du "Fonds IEJI" pour répondre au besoin pressant exprimé par les communes. C’est pourquoi affirme t-il, le CR d’Aleg a démarré sur deux pieds : l’appui institutionnel et l’investissement. Deux volets fondamentaux du "Projet Appui au Dynamisme Communal du Brakna et du Trarza" dont l’objectif ultime est de faire des collectivités locales des communes autonomes a dit le directeur du CR2 d’Aleg.

Les financements destinés aux projets de développement formulés par les communes sont disponibles en quantité au niveau du CR. Cependant, la capacité d’absorption des communes de cet argent reste encore faible affirment les responsables du CR2. Mais, ces derniers, se sont fait le défi dans la salle, de consommer l’année prochaine ce financement via les 24 communes membres du CR2. Défi de taille certes, mais les communes qui aspirent à sortir de leur léthargie pour accéder aux fonds d’investissements européens mis à la disposition du CR2 doivent nécessairement fournir l’effort requis pour être se conformer aux critères des 134 indicateurs de performances définis par le CR 2.

Les faiblesses
Les participants ont unanimement loué l’action du RC2 en faveur des communes et adressé leurs vifs remerciements aux partenaires au développement présents et félicité le directeur du CR2 d’Aleg et son équipe pour les efforts accomplis en si peu de temps. Les élus municipaux et les maires en particulier n’émettaient pas sur les mêmes longueurs d’onde lorsqu’il s’agissait des problèmes identifiés durant cette phase pilote du projet.

Certains maires ayant adhéré et compris très tôt la démarche du CR sont en avance par rapport à d’autres qui attendent encore d’accéder à des investissements du Fonds IEJI ou des maires qui n’ont traînent toujours le virus de "l’Etat providence".

Autrement dit, ces élus municipaux qui sont en fin de mandat, veulent empocher l’argent du partenaire sans aucune condition. Au moment où la commune de Darel Barka et celle de Boghé ont réussi leur examen de passage depuis l’année dernière et ont déjà consommé chacune un financement qui avoisine la dizaine de millions investis respectivement dans la réalisation d’une gare routière et d’un abattoir, la commune d’Aleg, elle, s’interroge sur le rejet de sa requête de financement par le CR après avoir été déclarée éligible selon le maire de cette commune, Ahmed O Ahmed Challa pendant que le maire adjoint de Bouhdida (Brakna), notre confrère Cheîkh O Boubacar de radio du Brakna émet cri d’alarme sur la situation de sa commune.

Ce dernier lui, pose le problème même de l’existence réelle de certaines communes comme celle de Bouhdida qui dit-il ne dispose pas plus qu’un maire, un secrétaire général et un collecteurs analphabète. Plus compliqué encore, la population est composée majoritairement d’éleveurs transhumants qui n’ont ni le temps de s’asseoir ni de réfléchir.

Dans ce cas de figure, il se pose la question de savoir comment, quel personnel peut on former à Bouhdida, et avec quelle population, sa commune peut-elle concevoir un PDC ? Il arrive même dans certains cas, que le maire lui-même soit un analphabète ! Le maire de Aéré M’Bar, Dieng Mamadou Abdoulaye et celui de Sangrava ont déploré le manque de sensibilisation des communes sur la mission du PERICLES.

Bref, les récriminations exprimées ça et là par les participants se résument en une phrase : « déficit criant de ressources humaines qualifiées et absence de services techniques compétents dans les collectivités territoriales ». L’idylle de Maghta Lahjar, Taher O Varwa appuyé par d’autres a souhaité désormais que la formation soit dispensée davantage au personnel permanent des communes plutôt toujours qu’aux maires ou aux conseillers municipaux qui ne sont pas permanents et de surcroit trop mobile.

Les succès

La nouvelle approche de sensibilisation des habitants sur la taxe d’habitation qui porte l’empreinte du CR2 d’Aleg a permis à certaines communes de doubler leurs recettes municipales. C’est le cas à Boghé qui a expérimenté cette approche auprès de ses populations a déclaré le secrétaire général de cette commune M. Diakitté Ibrahima qui a souhaité de la part du CR2 de laisser une certaine autonomie aux secrétaires généraux pour gérer certaines questions au nom de cette institution.

L’avènement du CR2 a accru considérablement les compétences des élus et agents municipaux de la commune de Boutilimitt. Depuis le démarrage de ses activités, Boutilimit ne s’adresse plus à Nouakchott pour traiter certains dossiers a fait savoir le maire adjoint de cette commune. De 13 adhérents, le centre de ressources est passé à 24 membres en moins de deux années. Cela dénote de l’intérêt de plus en plus grandissant des communes pour les activités du CR2.

L’abattoir communal de Boghé réalisé par une entreprise nationale a été cité et retenu comme exemple de réussite du CR2 et du Fonds IEJI par les partenaires au développement au cours de cet atelier à la grande satisfaction de Elena Barroso Alcàzar, Chargée de l’Identification des Projets de l’IEJI qui avait insisté lors de son intervention sur la nécessité d’évaluer le projet à travers un débat franc et objectif et de Maria Castro Santes de l’aecid, très attachée à la gouvernance démocratique.

Cette rencontre a permis davantage de clarifier la mission du CR2 auprès de certains maires qui n’avaient pas une véritable compréhension du rôle de cette institution. Il faut noter qu’avant la clôture cette réunion, l’ancien maire de Mederdra, M. Cheîkhani Jules a présenté une communication intéressante sur l’évolution de la décentralisation en Mauritanie de 1985 à nos jours.

Thièrno Souleymane
CP Brakna
Le Quotidien de Nouakchott.

Boghé en effervescence à l’approche du Festival du Fleuve (1ère édition)



 Depuis la fin de la rupture du Jeun du mois béni du Ramadan, les autorités locales, les associations de jeunes et les organisations socioprofessionnelles, multiplient les réunions autour de l’organisation de la première édition du festival départemental de Boghé qui sera dénommé "Festival du Fleuve". Sous l’impulsion du Ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, madame Cissé Mint Chêikh O Boîdé, la Moughataa de Boghé, désormais, elle aussi, son propre festival. "Festival du Fleuve" bien évidemment, à l’instar du "Festival des dattes" de Tidjikja ou de celui des "Villes Anciennes de Chinguitti". La ministre avait confirmée solennellement l’annonce, lors d’une visite de travail qu’elle effectuée à Boghé au mois d’Août dernier. Les autorités sont à pied d’œuvre depuis quelques jours pour réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite de cette manifestation. C’est dans ce cadre que le Hakem de Boghé, M. Ahmedna O Mohamed Lemine, a présidé une réunion dans son bureau, le samedi 09 Septembre en présence du maire de Boghé, M. Adama Moussa Bâ, de l’Inspecteur Départemental de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, M. Bakari Simakha et du Secrétaire général de la commune de Boghé M. Diakitté Ibrahima. Au cours de ce conclave ultime avant le démarrage de cette 1ère édition du "Festival du Fleuve",  le Hakem a mis l’accent sur les défis à relever pour réussir la bonne organisation de ce festival né de la volonté des pouvoirs publics qui vise à redynamiser le patrimoine culturel commun de notre pays, à renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale des populations. Le maire de Boghé a fait part des correspondances adressées aux cadres de Boghé établis à Nouakchott pour solliciter leur soutien. A l’issue de cette réunion qui a apporté des retouches au programme proposé par les commissions sectorielles et recentré les travaux, les rôles sont désormais calés. Le Hakem va assurer la supervision et le maire va piloter l’organisation de la manifestation. La réunion a été rehaussée par la présence de monsieur, M’Bodj Amadou Ousmane, Directeur des Hautes Compétitions au MCJS, un natif de Boghé. Le programme quant à lui, s’annonce modeste mais riche et varié; eu égard au temps relativement court imparti à la préparation et des moyens encore non disponibles à l’exception du montant de 1 million d’ouguiyas annoncé par le ministère. Ainsi au plan sportif, des compétitions sportives en football, en basket-ball, en athlétisme, en jeux d’esprits, en cyclisme, en lutte traditionnelle vont opposer les différentes équipes des communes de Darel Avia, Ould Birome, Darel Barka et de Boghé. En plus, il est prévu une parade de piroguiers au fleuve, une parade d’ovins et de caprins, des courses hippiques, et plusieurs démonstrations en arts martiaux. Sur le plan culturel, la cérémonie d’ouverture sera marquée par un défilé au cours duquel toutes les facettes de la culture pulaar et maure seront exposées devant le public. En plus, des représentations artistiques et théâtrales, des jeux traditionnels, des poésies sont également prévues au cours de cette manifestation. C’’est dans ce cadre que l’Inspecteur Départemental, M. Bakari Simaka a présidé une réunion avec les responsables des associations de jeunes du département, dans la matinée du dimanche 10 Septembre à la Maison des Associations de Boghé. Une quarantaine de jeunes (des dirigeants d’associations essentiellement) ont pris part à ce conclave qui a été une réussite selon l’Inspecteur. Les représentants d’ASC présents à cette réunion ont pris des engagements au nom de leurs organisations respectives à œuvrer à la réussite du festival. Ainsi, Touldé, va présenter une pièce théâtrale sur le thème : "Mariage entre Maures et Pulaar", Ganki, une pièce théâtrale sur le thème : "Identification", Thialgou, un Chœur sur le thème : "Yonta Handé" (qui signifie en français génération d’aujourd’hui), Thidé : un ballet, Sayé : un Chœur et N’Gorel, le célèbre village des pêcheur, une pièce théâtrale au complet. Au cours de ce conclave, quatre localités ont pris l’engagement d’accueillir, en vue de leur hébergement, les délégations qui viendront de Darel Barka, de Darel Avia et de Ould Birome. Il s’agit des localités de Thialgou, de Daghvec, de Sarandougou et de Bakaw. La décision de décentraliser l’hébergement des délégations participe à l’appropriation de l’évènement par les jeunes eux même a répété un observateur.
Parallèlement, à ces différentes réunions qui ont été précédées de plusieurs autres durant le mois béni de Ramadan, le secrétaire général de la commune, a tenu une réunion avec les correspondants de presse régionaux pour leur annoncer le programme et la décision des autorités locales de la associer pleinement à la tenue de cette manifestation. Les organes de presse et les animateurs ont été priés d’assurer une large couverture de l’évènement. Ces derniers se sont engagés à le faire, avant, pendant et après la manifestation.  

Le Réseau des Correspondants de Presse du Brakna

Boghé en effervescence à l’approche du Festival du Fleuve (1ère édition)

Depuis la fin de la rupture du Jeun du mois béni du Ramadan, les autorités locales, les associations de jeunes et les organisations socioprofessionnelles, multiplient les réunions autour de l’organisation de la première édition du festival départemental de Boghé qui sera dénommé "Festival du Fleuve". Sous l’impulsion du Ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, madame Cissé Mint Chêikh O Boîdé, la Moughataa de Boghé, désormais, elle aussi, son propre festival. "Festival du Fleuve" bien évidemment, à l’instar du "Festival des dattes" de Tidjikja ou de celui des "Villes Anciennes de Chinguitti". La ministre avait confirmée solennellement l’annonce, lors d’une visite de travail qu’elle effectuée à Boghé au mois d’Août dernier. Les autorités sont à pied d’œuvre depuis quelques jours pour réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite de cette manifestation. C’est dans ce cadre que le Hakem de Boghé, M. Ahmedna O Mohamed Lemine, a présidé une réunion dans son bureau, le samedi 09 Septembre en présence du maire de Boghé, M. Adama Moussa Bâ, de l’Inspecteur Départemental de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, M. Bakari Simakha et du Secrétaire général de la commune de Boghé M. Diakitté Ibrahima. Au cours de ce conclave ultime avant le démarrage de cette 1ère édition du "Festival du Fleuve",  le Hakem a mis l’accent sur les défis à relever pour réussir la bonne organisation de ce festival né de la volonté des pouvoirs publics qui vise à redynamiser le patrimoine culturel commun de notre pays, à renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale des populations. Le maire de Boghé a fait part des correspondances adressées aux cadres de Boghé établis à Nouakchott pour solliciter leur soutien. A l’issue de cette réunion qui a apporté des retouches au programme proposé par les commissions sectorielles et recentré les travaux, les rôles sont désormais calés. Le Hakem va assurer la supervision et le maire va piloter l’organisation de la manifestation. La réunion a été rehaussée par la présence de monsieur, M’Bodj Amadou Ousmane, Directeur des Hautes Compétitions au MCJS, un natif de Boghé. Le programme quant à lui, s’annonce modeste mais riche et varié; eu égard au temps relativement court imparti à la préparation et des moyens encore non disponibles à l’exception du montant de 1 million d’ouguiyas annoncé par le ministère. Ainsi au plan sportif, des compétitions sportives en football, en basket-ball, en athlétisme, en jeux d’esprits, en cyclisme, en lutte traditionnelle vont opposer les différentes équipes des communes de Darel Avia, Ould Birome, Darel Barka et de Boghé. En plus, il est prévu une parade de piroguiers au fleuve, une parade d’ovins et de caprins, des courses hippiques, et plusieurs démonstrations en arts martiaux. Sur le plan culturel, la cérémonie d’ouverture sera marquée par un défilé au cours duquel toutes les facettes de la culture pulaar et maure seront exposées devant le public. En plus, des représentations artistiques et théâtrales, des jeux traditionnels, des poésies sont également prévues au cours de cette manifestation. C’’est dans ce cadre que l’Inspecteur Départemental, M. Bakari Simaka a présidé une réunion avec les responsables des associations de jeunes du département, dans la matinée du dimanche 10 Septembre à la Maison des Associations de Boghé. Une quarantaine de jeunes (des dirigeants d’associations essentiellement) ont pris part à ce conclave qui a été une réussite selon l’Inspecteur. Les représentants d’ASC présents à cette réunion ont pris des engagements au nom de leurs organisations respectives à œuvrer à la réussite du festival. Ainsi, Touldé, va présenter une pièce théâtrale sur le thème : "Mariage entre Maures et Pulaar", Ganki, une pièce théâtrale sur le thème : "Identification", Thialgou, un Chœur sur le thème : "Yonta Handé" (qui signifie en français génération d’aujourd’hui), Thidé : un ballet, Sayé : un Chœur et N’Gorel, le célèbre village des pêcheur, une pièce théâtrale au complet. Au cours de ce conclave, quatre localités ont pris l’engagement d’accueillir, en vue de leur hébergement, les délégations qui viendront de Darel Barka, de Darel Avia et de Ould Birome. Il s’agit des localités de Thialgou, de Daghvec, de Sarandougou et de Bakaw. La décision de décentraliser l’hébergement des délégations participe à l’appropriation de l’évènement par les jeunes eux même a répété un observateur.
Parallèlement, à ces différentes réunions qui ont été précédées de plusieurs autres durant le mois béni de Ramadan, le secrétaire général de la commune, a tenu une réunion avec les correspondants de presse régionaux pour leur annoncer le programme et la décision des autorités locales de la associer pleinement à la tenue de cette manifestation. Les organes de presse et les animateurs ont été priés d’assurer une large couverture de l’évènement. Ces derniers se sont engagés à le faire, avant, pendant et après la manifestation.  

Le Réseau des Correspondants de Presse du Brakna

vendredi 9 septembre 2011

Les cadres de l’UPR scellent la réconciliation à M’Bagne.



Ils étaient presque tous là excepté quelques uns. Les frères ennemis d’hier, qui militent dans la même formation politique ont décidé d’enterrer la hache de guerre pour mieux affronter les futures batailles électorales et éviter la défaite du parti présidentiel dans le département de M’Bagne.

La messe a été dite, au cours d’un rassemblement politique organisé pour la circonstance, par les cadres politiques de l’UPR, le vendredi, 01er Septembre 2011 au siège de l’UPR dans la capitale départementale (M’Bagne). Depuis 5mois 15 jours comme l’a dit, M. Bâ Silèye Sidi, l’un des principaux acteurs politiques du parti au pouvoir qui s’activaient pour obtenir cette réconciliation des frères ennemis d’il y’a quelques temps.

Les deux groupes politiques rivaux du même parti ont chacun de son côté, fait preuve de dépassement pour faciliter cette réconciliation.


La hache de guerre enterrée

Entre le vieux leader politique charismatique du département de M’Bagne, M. Bâ Bocar Soulé et un groupe de cadres politiques du gros village de M’Bagne (chef lieu de la Moughatat’a) dirigé par Diop Amadou El Hadj, l’ancien maire de la commune du même nom et comprenant l’actuel maire Sy Abdoulaye de Dawalel (dans une moindre mesure), Toulaye Sall (adjointe au maire de la commune de M’Bagne) et le professeur Seck Silèye entre autres, la rupture est intervenue durant la campagne présidentielle de 2009, lorsque l’ancien ministre a décidé de soutenir la candidature du Colonel Eli Mohamed Vall au détriment de celle de Mohamed O Abdel Aziz, l’actuel président.

Les divergences entre les deux groupes se sont accentués lors de la campagne d’adhésion lancée en Mars 2010. le vieux dinosaure politique ayant tourné la page de la présidentielle de 2009, avait rejoint la maison mère en force après avoir apporté son soutien au candidat de l’UPR, monsieur Sy Abdoulaye contre celui de l’UDP, M. Diop Abdoulaye dit Dièye lors des élections anticipés de Novembre 2009 consécutive à la destitution de Mamoudou Yéro Besse qui occupait le fauteuil municipal.

Les acteurs politiques issus des localités environnantes de M’bagne et des autres communes du département (Niabina, Edébaye Hijaj et Bagodine) ont fait le déplacement en masse pour participer au Meeting de réconciliation. Dans la loge officielle, on apercevait M. Diagne Ibrahima (président de la section départementale du parti), M. Bâ Bocar Soulé (membre du conseil national de l’UPR et Président du Conseil d’Administration de l’ANAIR), Colonel, Mangane Ousmane (responsable du bureau des Douanes Ville de Nouakchott), M. Diop Amadou El Hadj (ancien maire et ex-chargé de mission au MET), Diop Mamadou Ousmane (ancien Dg de la SOMIR), Niang Aîssata (responsable départemental des femmes de l’UPR) et Toulaye Sall (adjointe au maire).

Non loin de la loge officielle, on apercevait d’autres cadres comme M. Gaye Moussa, directeur de l’Etablissement National de Rénovation de Tantane, Diop Moussa Oumar Yali (ancien diplomate et actuel chef de service de la comptabilité centrale au ministère de la justice), Diop Alassane Abdarrahmane, homme d’affaires, Bâ Silèye Sidi (cadre à la SOCOGIM), docteur Hampaté Bâ (cadre au ministère de la santé), Sy Abdoulaye (le maire de M’Bagne), Bâ Aliou, Mangane Sidi Moye et Bâ Demba Hamadi (trois anciens maires), Thiam Ousmane, Bâ Mamadou Abdoul, Diallo Chérif, Maliyame Oumar Diallo, Malal Thiam, Baîla Dia entres autres.


Tous unis contre l’UDP
Après le mot de bienvenue du responsable de la section locale de l’UPR, M. Diagne Ibrahima à l’endroit de l’assistance et qui a d’emblée campé l’ordre du jour, à savoir la réconciliation des cadres scellés à Nouakchott, plusieurs orateurs ont pris la parole pour s’adresser aux participants. Diop Mamadou Ousmane, membre du "groupe de contact" chargé du suivi de la réconciliation a fait la chronologie des pourparlers entre les deux groupes politiques rivaux entamés à Nouakchott et ayant abouti à l’accord de réconciliation.

Pour l’ancien directeur technique de la Naftec, les cadres politiques du département puisent leurs idées à Nouakchott mais ils ne peuvent les concrétiser qu’au bercail, c'est-à-dire à M’Bagne. « Nous étions divisés, déchirés pendant des mois voire des années ; certains d’entre nous ne se parlaient plus depuis 2002 » a dit Diop Mamadou Ousmane avant de marteler « nous nous sommes retrouvés pour nous unir autour de l’essentiel dans la sincérité afin de consolider les rangs du parti pour le triomphe de l’UPR et le développement local ».

Il a également insisté sur le choix des candidatures à faire en affirmant qu’ils doivent obéir à des critères objectifs tels, la représentativité, la bonne moralité et l’engagement des candidats. Il a aussi mis en garde contre les ambitions démesurées et la multiplicité des candidatures au sein de l’UPR qui risquent de compromettre l’unité du parti et diminuer ses forces.

« L’homme qu’il faut à la place qu’il faut » est un slogan qu’il a longuement agité au cours du meeting avant de s’insurger contre tout parachutage de candidat. A sa suite, c’est le Colonel Mangane Ousmane qui a parlé à l’assistance. Son intervention était axée sur deux points essentiels : l’unité et l’élection prochaine. Saluant la réconciliation des cadres, le Colonel a exhorté les militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales, indiquent au passage que l’inscription demeure la meilleure manière d’aider le candidat désigné par le parti.

Il a demandé aux structures du parti de s’organiser pour aider les citoyens qui n’en détiennent pas à acquérir des documents d’état civil. Le candidat déclaré à la candidature de l’UPR pour les élections législatives à M’Bagne a souhaité une réconciliation saine avant de scander le slogan : « gagner pour réaliser » à l’endroit du public comme s’il était en campagne électorale.

Comme pour conforter déjà cette impression, il sollicite des militants présents de « s’unir derrière le choix du parti » ! Quant à Ramatoulaye Sall dite Toulaye, la douce moitié de Yongane Alassane, elle a tenu des propos apaisants et demandé aux militants de faire preuve de dépassement, de s’unir et de respecter le choix du parti aux futures échéances électorales et de ne pas torpiller ce choix.

L’ancien maire, Diop Amadou El Hadj dit Yaya dont la candidature à la députation se murmure en bas par des proches sans que l’intéressé ne confirme, il a loué le rôle joué par son ami, Bâ Bocar Soulé dans la réconciliation entre les différents groupes politiques. « Bocar était parti mais il est revenu » a-t-il affirmé. Sitôt après, son intervention prend des relents électoralistes du genre « faire de bons choix pour gagner », ou encore «pas question de donner des mandats à des gens qui restent à Nouakchott ».
Bâ Silèye Sidi, comptable à la SOCOGIM et acteur politique qui s’est beaucoup impliqué dans cette réconciliation entre frères ennemis du département a fait savoir que l’unité retrouvée est saine et loin d’être fragile telle que le laisse pense certaines voix pessimistes. Gaye Moussa Yaya, jeune directeur de l’Etablissement National de Rénovation de Tantane a préféré garder le silence devant le public tout en réitérant son adhésion ainsi que son soutien à cette réconciliation.

Idem pour Moussa Oumar Yali Diop qui, d’ailleurs n’avait aucune possibilité de s’exprimer devant le public. La voix aphone, l’ex-comptable à l’ambassade de Mauritanie aux USA, ne pouvait s’aventurer à cet exercice. Son ami Aliou Thiofi Alassane Abdarrahmane Diop a remercié chaleureusement l’ancien ministre Bâ Bocar Soulé qui dit-il demeure l’initiateur de cette réconciliation. Ces différentes interventions étaient ponctuées de temps à autre par les chants élogieux de Boudi Coumba Thédel, une célèbre griotte venue témoigner cette réconciliation.

Quand vint le tour du "Lion de Bagodine", le ton du discours change tout de même. Après des prières sur le prophète Mohamed (Psl), l’unité nationale est placé au cœur de l’intervention du PCA de l’ANAIR. Sans elle fait-il remarquer, point de paix civil ni de développement. Il a cité l’exemple des pays qui vivent le printemps arabe (Libye, Egypte, Tunisie, Yeme, Syrie). Le déficit démocratique, l’injustice, les inégalités sociales quand ils perdurent dans un état mènent droits un pays vers l’abîme dit l’ex-ministre.

Il a déploré la marginalisation et l’oubli des cadres de la Moughata’a de M’Bagne dans les promotions accordées par le gouvernement en précisant que seul le triomphe de l’UPR aux futures élections locales dans la Moughata’a de M’Bagne peut conduire l’Etat à réviser cette situation. La désunion des cadres et les déchirements ont favorisé cette situation selon lui. Les cadres du village de M’Bagne qu’il a cité un à un peuvent mobiliser l’électorat de la localité en faveur de l’UPR a martelé Bocar soulé. Il est revenu sur les raisons qui ont conduit le gouvernement à reporter les élections locales.

Le dialogue politique qui va s’engager prochainement entre la majorité et l’opposition sera l’occasion de passer en revue tous les dossiers politiques, économiques, sociaux, sécuritaires, code électoral, CENI, pour trouver des compromis entre le pouvoir et l’opposition dans l’intérêt du pays.

Avant de conclure, il a annoncé le ralliement à l’UPR de Mamadou Abdoul Bâ (ancien cadre à l’ASECNA) et de l’enseignant Abou Sy, ex-militant de l’AJD/MR à M’Bahé. « S’unir pour battre » dévient un credo agité désormais par le leader UPR de Bagodine et du département de M’Bagne.

Pas de voix discordantes Après le message de réconciliation délivré à la base par les cadres venus de Nouakchott, les militants se son exprimés à leur tour pour donner leurs points de vue sur la question. A l’unisson, les responsables des structures de base du parti, venus de N’Diawaldi, Bagodine, M’Botto, Niabina, Sorimalé, Wendinbg, Dabbé, Dawalel, Dabano, Feralla, Haîmedatt, Edebay Hijaj et autres ont formulé des prières pour que cette réconciliation se pérennise dans la durée. Les militants ont insisté sur le mot sincérité de cette réconciliation tout au long des interventions.

Absents

Impliqué d’amont en aval dans le processus de réconciliation engagé à l’initiative des cadres à Nouakchott, le sénateur du département, le Colonel à la retraite, Diop Abdoulaye était le grand absent de cet important rendez-vous des partisans de Mohamed O Abdel Aziz. Aucune voix ne s’est levée au cours du meeting pour justifier son absence. D’aucuns disent dans les coulisses qu’il ne serait pas très enthousiasmé par ce qui vient de se produire, lui et un groupe d’autres cadres militants du parti qui ont assisté aux conclaves de Nouakchott sur la réconciliation.

L’attitude du sénateur Diop Abdoulaye est incomprise par bon nombre de ses camarades politiques du même parti. Une absence qui tout de même ne passe guère inaperçue chez les siens qui le considèrent comme un sage et qui se réfèrent toujours à lui avant de décider sur des sujets qui intéressent la vie politique du département. L’autre grand absent à la rencontre de M’Bagne, c’est Bellou Bâ, l’un des opérateurs politiques de l’UPR à Niabina. Seulement, s’agissant de son absence, Bâ Bocar Soulé a apporté des justifications qui ont convaincu une bonne partie de l’assistance.

Mieux, a affirmé le PCA de l’ANAIR, Bellou Bâ a même versé sa contribution financière pour l’organisation du meeting de M’Bagne. Dans tous les cas, l’absence de certains cadres a semé le doute dans l’esprit des militants sur la sincérité réelle de cette réconciliation entre frères ennemis du même parti.

Et des efforts restent encore à faire. Maintenant, la réconciliation obtenue, il reste un autre défi qui n’est pas du tout simple à relever : c’est la reconquête de l’électorat du village de M’Bagne dont la grande majorité avait viré dans l’escarcelle de l’UDP sous la conduite de M. Diop Abdoulaye dit Dièye, inspecteur des finances à la banque centrale de Mauritanie.

Thièrno Souleymane
CP Brakna Quotidien de Nouakchott