mardi 19 mars 2013
Brakna : l’UPR émerge de son coma à l’occasion de la fête internationale du 8 Mars
Après une longue période de
léthargie, l’Union Pour la République (UPR), parti au pouvoir a saisi
l’occasion de la célébration de la fête du 8 mars, une fête internationale dédiée
à aux femmes pour s’associer à leur manière à cette manifestation. L’initiative
de la commission nationale des femmes de l’UPR emmenée par Aîché Vall Mint
Michel Verges qui a un but éminemment politique, réveiller notamment les
structures dormantes du parti dans la vallée à l’approche des échéances
électorales prévues au mois de septembre prochain a suscité un vif débat dans les milieux
politiques de la région. Pour les coopératives féminines de la vallée du fleuve
qui s’investissent dans le maraîchage et l’artisanat, c’est une aubaine pour
elles que de voir le parti au pouvoir leur faire la promesse de racheter leurs
produits exposés le jour de cet anniversaire. Cette promesse exprimée par la
commission nationale des femmes a aiguisé les appétits des groupements féminins
et boosté la mobilisation de la junte féminine dans les trois Moughataa du Sud
du pays (Boghé, Bababé et M’Bagne) durant la journée du 8 Mars.
De
l’euphorie à la désillusion des femmes rurales
Du coup, la délégation des femmes
de l’UPR, a reçu partout où elle est passée un accueil chaleureux et populaire des
femmes trouvées sur place. Mais l’euphorie manifestée par la junte féminine a
vite cédé la place aux frustrations après le départ de la délégation voire
avant. La cause, tous les produits exposés dans les différents stands n’ont pas
été rachetés. La commission des femmes de l’UPR avait accordé la priorité aux
produits des femmes les plus démunis à Boghé en tout cas. Une fois cette partie
de la production payée, les autres femmes exposantes qui n’ont pas vu leurs
produits rachetés se sont mises à protester. A en croire les membres de la
commission, elles affirment avoir déboursés plus de 700 000 Um pour
racheter les produits artisanaux et maraîchers à Boghé. La commission a plié
bagage et rallié son lieu d’hébergement. C’est le lendemain, que Aîché Vall a
dépêché un groupe de femmes constitués de Mariata N’Diaye dite Aîssata Peinda, Aissé
Mama Daly, Hawo Salyel, Marieme Mint Srabe et Aichetou Mint M’Bareck pour
racheter d’autres produits avec nous dit-on le reliquat plus de 200 mille qui
restait sur le million affectée à la Moughataa de Boghé. A Bababé, si l’accueil
a été des plus grands, les organisateurs n’ont pas réussi à assurer une prise
en charge correcte de toutes les délégations. Situation qui a obligé le maire
en personne à se déplacer pour présenter ses excuses à certaines délégations et
même débourser de l’argent pour les aider à faire face aux problèmes de
restauration. Dans la ville de Bababé, la commission a tiré les leçons des
problèmes rencontrés à Boghé. C’est ainsi qu’avec 122 coopératives inscrites dans
l’exposition, la commission a partagé le million entre les structures
participantes. Ce qui fait que chaque coopérative est repartie avec 8000 Um. Ce
qui a provoqué l’ire de Dieng Fatimata, responsable d’une coopérative à Aéré
M’Bar qui empoché sa part vers 00 heures et finit par dormir chez des proches à
Bababé. D’autres ont quitté vers 2 heures du matin et avaient non seulement
loué cher le véhicule mais éteint venues de villages très lointains. A M’Bagne,
il y’a eu moins de tensions autour du pactole. Toutefois, 113 coopératives ont
bénéficié chacune d’un montant égale à celui obtenu par les coopératives de
Bababé. La tournée de la commission nationale des femmes de l’UPR a permis de réveiller
les structures du parti qui étaient en veilleuse depuis longtemps. L’initiative
en plus des femmes de l’UPR a le mérite de prouver que la politique ne doit pas
être seulement des théories mais des actions concrètes au service du développement
comme l’a si bien dit Aîché Vall dans les localités visitées. C’est dans cet
esprit que s’inscrivent les diverses activités commémoratives
de la fête internationale de la femme initiées par les femmes de l’UPR et parmi
lesquelles figurent la sensibilisation, la formation des femmes membres des
structures de base du parti, des meetings populaires, des consultations
médicales gratuites et des expositions
en présence de nombreux cadres, élus et notables des départements ciblés.
De l’effort à l’implication des cadres
Les cadres du parti
comme d’habitude se sont mobilisés pour contribuer à la réussite des
manifestations organisées par le parti à l’occasion de la commémoration de la
fête du 8 Mars 2013. Récupération politique dénoncent les adversaires du parti
au pouvoir et des organisations de la société civile, n’a pas empêché la
commission nationale des femmes de l’UPR de mettre en œuvre son plan d’action à
l’occasion du 8 Mars. La présence à Boghé des autorités locales, à leur tête le
Hakem, Ahmednah O Mohamed Lemine et le maire Adama Moussa Bâ entouré des
autorités sécuritaires (le commissaire de police, le commandant de Brigade et
la responsable local du MASEF, Hourraye Abdarrahmane Dia qui a prononcé à cette
occasion un discours apprécié par Aîché Vall a recadré et replacé l’évènement
dans son vrai contexte même si les militants de l’UPR apparaissaient dans
l’exposition avec leurs badges frappés du logo du parti UPR. Par contre, à
Bababé et à M’Bagne, l’absence des autorités locales aux manifestations du 8
mars a donné l’occasion à l’UPR de s’approprier l’évènement. Quoi de plus normal pour un parti politique que
de chercher à récupérer un évènement social dans une période de précampagne
électoral a commenté un observateur de la scène politique locale ! Le
ministre de l’Economie des Finances, M. Thiam Diombar a beaucoup contribué dans
la réussite de la mobilisation à Bababé avec également le maire de la commune
de Bababé Bâ Abdoulaye Mamadou qui ont épaulé la section dans l’organisation de
cette manifestation. A M’Bagne, la majorité des cadres étaient absents. Empêchés
nous affirme t-on par certaines sources proches de ces cadres dont certains se
bousculaient lors des investitures en 2011. Bâ Bocar Soulé, ancien ministre
surnommé le lion de Bagodine a mobilisé sa base politique. Avec Bâ Silèye Sidi,
comptable à la société ISKAN, défunte SOCOGIM, Seck Silèye (directeur des
études au Lycée de M’Bagne) avec l’appui précieux de Toulaye Sall (adjointe au
maire et madame Ninag Aîssata, enseignante et responsable local du GEFEC), le
responsable local du parti, Diagne Ibrahima n’a pas éprouvé assez difficultés
pour s’en sortir. A Boghé, une bonne partie des cadres a fait le déplacement. A
leur tête, madame Diop, dite Bâ Fatimata, directrice de département au
ministère de l’éducation et responsable régional des femmes de l’UPR du Brakna.
L’épouse du général Négri, Madina Oumar Dia, fédéral UPR de Nouakchott était
également aux premières loges à M’Bagne, à Bababé et à Boghé. Elle n’a raté
aucune étape. Rabiyatou Chérif Aidara, la mairesse de Sebkha, Wagne Abdoulaye
Idrissa, Chargé de mission à la présidence, Mohamed El Hadi Macina, secrétaire général du
ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, Kelly Oumar Sada,
ex-secrétaire général du ministère de la Justice, fraîchement promu secrétaire
général de la zone franche de Nouadhibou, Sy Daha, directeur de la
comptabilité centrale au ministère de l’Economie et des Finances, Niang
Idrissa, DAF de la société sucrière, Sow Moctar Aliou, Inspecteur des Finances,
Lam Oumar Amadou, Inspecteur des Finances à la direction des Impôts, N’Gaîdé
Abdarrahmane Hamath responsable sous section UPR de Boghé, Sy Baba (Délégué MDR
en Inchiri), les cadres de la Jemaa de Nioly, Brahim Diakitté, Abdi Vall O
Abdel Khadre, président le coordination des cadres de Boghé Escale entre autres.
Les rapatriés mobilisés par les services de
l’ANAIR ont participé massivement à la fête du 8 Mars.
Défection de Habsa Abdoulaye Chouaîbou des rangs de l’UDP
Jusque là, elle était
responsable locale de l’UDP, parti dirigé par Naha Mint Mouknass. A l’occasion
du 8 Mars 2013, la responsable locale du MASEF a officialisé son ralliement à
l’UPR. Sur les raisons de ce volte face, elle ne s’est pas encore prononcée. Le
maire Abdoulaye Mamadou Bâ, lui a confié la gestion des fonds destinés aux
manifestations programmées lors de la fête du
8 mars. Elle était sur tous les fronts avec Chouaîbou Wane et Abou Samba
Balel, deux acteurs clés de la section UPR de Bababé. Habsa, lorgnerait un
poste électif important sous les couleurs de l’UPR nous signale un observateur
averti de la scène politique locale.
Ralliements à l’UPR
Deux anciens
militants de l’ex-AC de Messaoud O Boulkheîr, qui avaient choisi la voie de
l’immigration en Europe ont déclaré leur adhésion au sein de l’UPR. Dia Moctar, un ex-militaire hyper actif en politique au
cours des années de braises de l’ère Taya. Avec lui, Kébé Abdoulaye, un ancien
parlementaire militant de l’AJD qui vit en Europe.
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