jeudi 28 juin 2012

L’Ong AMAD sur le front de la lutte contre la pauvreté



L’Association Mauritanienne pour l’Auto Développement (AMAD) est une organisation non gouvernementale à but non lucratif fondée en Août 1999 par des jeunes mauritaniens très révoltés par le degré de pauvreté du pays et soucieux de son développement. Depuis sa création, cette association a réussi à mettre en œuvre un important programme de lutte contre la pauvreté dans trois régions (le Brakna, le Trarza et le Gorgol) et ce en partenariat avec des organisations internationales comme OXFAM, AECID et CERAI.
Les villages de Dioudé Dièri, de Dioudé Dandé (Moughataa de Bababé) et de Ari Hara Mayo (département de Boghé) font partie des premières localités pilotes qui ont accueilli des projets de développement maraîchers et pastoraux en faveur des femmes vulnérables et des éleveurs qui résident dans ces localités. L’expérience avait abouti à une transformation radicale du mode de vie des femmes de Dioudé qui ne pratiquaient que l’agriculture sous pluie en période d’hivernage. En plus de cette action en faveur des groupements féminins maraîchers de ces villages, AMAD a équipé les cultivateurs qui exploitent les terres du Dièri d’une clôture en fils barbelés, ce qui a permis une protection des cultures contre la divagation des animaux et d’augmenter ainsi considérablement les rendements agricoles. Quelques années après les expériences pilotes, l’Ong a étendu ses activités dans d’autres localités dans le Trarza et le Gorgol. A ce jour, l’ong met en exécution un projet qui vise à promouvoir l’agriculture familiale à travers le développement de petites exploitations familiales au profit de 50 familles. Dans ce cadre, une distribution de 50 motopompes est actuellement en cours dans les zones bénéficiaires. Cette nouvelle approche a déjà produit des résultats positifs dans plusieurs endroits comme Lopel (département de Boghé). Toujours dans le même registre, une superficie de 570 hectares a été protégée par une clôture de fils barbelés. Haîmedatt, Boubou Awdi, Rgueîgue et Dioudé Dièri sont les localités bénéficiaires de ce programme. Sur le plan de la sécurité alimentaire dans la Wilaya du Gorgol, 100 exploitations familiales sont en cours d’exécution. Un programme qui s’accompagne avec un appui à la commercialisation des légumes produits par les exploitants maraîchers. Toutes ces initiatives sont menées en partenariat avec les Ongs CIVES-MUNDI, l’AECID et l’Association des Producteurs Horticoles du Gorgol. Le même programme de sécurité alimentaire est mis en œuvre actuellement au Trarza avec l’Ong CERAI et AECID. 160 exploitations familiales agricoles sont en cours de réalisation. Sur le plan pastorale, les éleveurs résidents dans la zone d’intervention de AMAD, ont bénéficié d’importantes sessions de formation sur la santé animale et les es techniques d’insémination artificielle bovine. Plusieurs parcs de vaccination ont été réalisés à Ari Hara, à Edébaye Hijaj (département de M’Bagne) et dans la commune d’El Vra (Bababé). La construction de plusieurs unités laitières dans les localités de Ari Hara (Boghé), Agriss, Goudin, Dar Salam et Ganki (Gorgol) a permis une véritable transformation des mentalités chez les éleveurs qui pratiquaient jusqu’ici un élevage de prestige et confrontés à d’énormes difficultés (conservation, transformation et commercialisation de leurs produits). Ces problèmes sont devenus aujourd’hui un vieux souvenir chez ces éleveurs. La réalisation de ces unités laitières a permis de relever le niveau de vie dans ces zones et de diminuer les cas de malnutrition. Le potentiel avicole du Gorgol a inspiré un projet à AMAD qui a aussi dispensé plusieurs formations aux agriculteurs et éleveurs sur le code pastoral. Le nouvel abattoir communal de Boghé contient des infrastructures à mettre à l’actif également de cet Ong qui compte construire le siège de l’APLVD. Enfin dans le cadre du programme d’urgence mis en œuvre par le gouvernement Mauritanien (Cash Transfert), l’ONg distribue des aides financières pour des familles vulnérables à raison de 15.000 Um par famille dans le village de Dabano (M’Bagne). Les éleveurs bénéficient de la distribution de concentrés pour leurs animaux. Un sac de concentré qui coûte sur le marché à 7500 Um leur est vendu à 3500 Um. Autant de réalisations qui ont permis d’améliorer le mieux être des populations Mauritaniennes. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
Thièrno Souleymane Cp Brakna 
Source: Quotidien de Nouakchott




 



mardi 26 juin 2012

Madame Kadiata Malick Diallo, membre du bureau exécutif de l’UFP, députée 'Ould Abdel Aziz a contribué à la partition du Mali et au renforcement de groupes terroristes qui ont, désormais, un territoire sous leur seule gouverne'.



Kadiata Malick Diallo est une icône de l’Assemblé nationale. Icône certes pas muette : sa voix rompt la monotonie de la chambre basse du Parlement où les débats volent souvent trop bas. Ses prestations, tout comme celles de ses collègues Moustapha Ould Bedredine, Yacoub Ould Moine ou Maalouma Mint Bilal, l’ont fait apprécier de toutes les populations, opposition et majorité confondues.
Car, contrairement à nombre de ses pairs, Kadiata Malick Diallo prend la peine d’étudier ses dossiers, s’informe, notamment par des visites de terrain, afin de s’acquitter, au mieux, de sa mission : défendre les intérêts de ceux et de celles qui l’ont envoyée à l’Assemblée nationale. Pour tout dire, KMD est la fierté de l’institution parlementaire.

Le Calame : En dépit des initiatives pour apaiser les tensions, tant politiques, entre le pouvoir et la COD, que sécuritaires, à notre frontière Est, le pouvoir poursuit la mise en œuvre unilatérale de l’accord signé avec trois partis de l’opposition, en octobre dernier. Un directoire de la CENI vient d’être rendu public. Que vous inspire cette situation ?

Kadiata Malick Diallo : Je vous remercie de m’offrir l’occasion d’émettre une opinion, modeste, sur des questions de préoccupations majeures pour notre pays, que ce soit la crise politique interne ou les problèmes de sécurité à notre frontière Est, en rapport avec la grave situation que vit le Mali et l’installation, sur une partie de son territoire, de groupes extrémistes terroristes. Sur ce dernier point, nous avions manifesté, vous vous en souvenez, notre opposition à la politique suivie par le pouvoir, qui consistait non pas à se limiter à la protection de nos frontières et de nos citoyens, à l’intérieur de celles-ci, mais à amener nos forces armées à intervenir en territoire malien, selon la stratégie dite « préventive » qui a échoué en Irak et en Afghanistan, bien qu’elle fût mise en œuvre par les armées les plus puissantes du monde, celles des USA et de l’OTAN. Non seulement, le pouvoir avait engagé notre armée dans une guerre, de manière illégale – en démocratie, une telle décision requiert l’aval du Parlement – mais il était, en outre, clair, pour tout le monde, qu’il la faisait par procuration, répondant à un agenda dicté par la France de Sarkozy.
Quelques mois plus tard, le président mauritanien a poussé l’aventure en cautionnant la rébellion touarègue : c’est le sens de sa déclaration d’alors, stigmatisant la faiblesse du pouvoir de Bamako et celle du ministre des Affaires étrangères, justifiant, ainsi, la nature et la position de la rébellion puis l’installation d’une direction politique de celle-ci à Nouakchott. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Ould Abdel Aziz a contribué à la partition du Mali et au renforcement de groupes terroristes qui ont, désormais, un territoire sous leur seule gouverne.
Aujourd’hui, même si le pouvoir semble plus discret, il faut le mettre en garde contre toute tentative de jouer sur la carte identitaire – congrès des Arabes du Mali, à Nbeikit Lahwach – qui risquerait d’accélérer une « somalisation » du Mali.
Concernant le premier volet de votre question et les différentes initiatives que vous évoquez, elles sont au moins à saluer, si tant est qu’elles visent à apaiser les tensions en question et à surmonter la crise multidimensionnelle que vit le pays. Une crise bien réelle, de l’avis de tous, à l’exception d’Ould Abdel Aziz et de son cercle restreint. C’est, d’ailleurs, ce qui explique qu’il fasse semblant de mettre en application les résultats du « soi-disant dialogue », résultats qui, à notre avis, ne changeront rien, de manière fondamentale. L’entêtement du pouvoir à remettre en cause l’accord de Dakar et son engagement dans un nouveau dialogue sans aucune garantie était destiné à nous engager dans un processus brumeux et sans lendemain, qui permettrait à Ould Abdel Aziz de continuer à divertir et à manipuler l’opinion. Il n’a même pas été capable de respecter les termes de la loi et de son propre décret d’application, pour la mise en place de la CENI, d’où la contestation, même de certains partis de la majorité.

Pensez-vous que l’initiative du président Messaoud a des chances de réussir ? Sinon, quelles garanties faudrait-il, à l’opposition, pour qu’elle renonce au départ d’Aziz du pouvoir et accepte de négocier ?

L’initiative du président Messaoud, comme d’ailleurs celle des autres, bute, en premier lieu, sur l’obstacle Ould Abdel Aziz qui nie l’existence d’une crise dans le pays et qui, par conséquent et pour cette raison, est loin de songer à une quelconque de sortie de crise. Je crois que l’UFP et la COD toute entière ont promis de répondre à l’initiative du Président Messaoud. Je ne peux donc pas anticiper sur ce que sera cette réponse.
Les propos qu’aurait tenus sur Mauritanid FM l’ancien chef de l’Etat, Ely Ould Mohamed Vall, ont suscité moult réactions, du côté de la communauté négro-mauritanienne. Comprenez-vous ces réactions ? Mais, curieusement, ni l’UFP, connue pour sa promptitude à commenter les questions d’unité nationale, ni la COD, ni la majorité présidentielle n’ont tenu à s’exprimer sur ce sujet, ne serait-ce que par des communiqués. Comprenez-vous cette omerta ?
Nous comprenons bien la colère et l’indignation de tous ceux qui ont, naturellement, réagi aux propos qu’aurait tenus, comme vous le dites, l’ancien chef de l’Etat Ely Ould Mohamed Vall. Beaucoup de nos compatriotes maures se sont également démarqués de ces propos malheureux. Ce ne sont pas seulement les Négro-africains qui l’ont fait. Encore que ces réactions ne revêtent pas les mêmes formes ni les mêmes motivations. Allez savoir ce que valent les indignations de certains négro-africains qui parcouraient, hier, le Monde, pour tenter de justifier, honteusement, les abominables crimes commis sous le règne de celui qu’ils portaient, alors, aux cieux. La tragi-comédie à laquelle les uns et les autres se sont livrés – marches, déclarations et rassemblements, pour dénoncer Ely au profit d’Aziz – n’inspire que dégoût et exaspération. Quant à l’UFP, elle a une position claire et sans équivoque, connue de tous, par rapport à toutes les questions liées aux évènements de 89.

Cette position est constante, il n’y a rien d’étonnant, encore moins de curieux, si elle n’a pas fait de déclaration particulière, à cette occasion. D’autant que je me suis, solennellement, exprimée à l’Assemblée nationale, sur ce point, et je crois représenter, valablement, l’UFP. Si omerta il y a, le silence de l’UFP pourrait être, plutôt, qualifié de turbulent.

Propos recueillis par Dalay Lam
Source: Calame


lundi 25 juin 2012

Lancement à Aleg des activités de la Caisse des Dépôts et de Développement



Le wali du Brakna a procédé le mercredi 20 juin 2012 la cérémonie officielle marquant le lancement des activités de la Caisse des Dépôts et de Développement crée par la loi 027/2011 du 17 mars 2011. La CDD est un Etablissement Public à caractère Spécial dont la gestion est directement rattachée à la primature selon les responsables de cette nouvelle institution rencontrés dans la capitale régionale. La CDD d’Aleg est dotée d’une enveloppe de 500 millions d’Ouguiyas sur le budget global de 10 milliards d’ouguiyas affecté par le gouvernement au financement des micros projets. Dans le cadre de l’exécution des projets prévus par la CDD, l’Etat a crée un Comité de Crédit Régional au niveau de chaque région présidé par le Wali et qui sera appuyé par un Comité de Crédit Départemental relais. Le comité de crédit régional du Brakna s’est réuni déjà pour la validation des outils de travail de la Caisse des Dépôts et de Développement installée dans la capitale régionale. Les outils de travail de la CDD du Brakna reposent sur fondamentaux : la requête de financement à remplir par les promoteurs et le règlement intérieur du comité de crédit régional. Et d’après les premières informations qui ont filtré sur la 1ère session de travail tenue par le comité de crédit régional, les membres de cette structure qui comptent les représentants de nombreux secteurs publics (ministère de la culture, de la jeunesse et des sports, le Masef, le ministère du commerce, le ministère des finances, les institutions de micro finances,  etc…) ont convenu de classer toute requête qui ne génère pas un bénéfice journalier. La rentabilité de l’activité demeure une condition essentielle donc pour qu’une requête soit adoptée par le CCD. Pour l’instant, les responsables de la nouvelle institution de financements de microcrédits restent optimistes quant à l’avenir de la CDD qui a élu domicile dans les locaux occupés il y’a peu par le Hakem d’Aleg qui s’est installé maintenant dans l’ex-siège de la Wilaya. Dans les tous prochains jours, les Comités de Crédit Départementaux seront installés dans les Moughataa. La nouvelle représentation de la CDD au Brakna et basée à Aleg, est dirigée par un jeune cadre du nom de Brahim O Cheîkh (voir photo) qui est assisté par une équipe qui a déjà pris fonction en même temps que lui. 




samedi 23 juin 2012

Félicitations


A l’occasion de la naissance de la petite Fatimata Djibril Diop, toute la rédaction du site électronique Elfoutiyou se joint à l’administrateur du site, Diop Daouda dt Jules pour adresser ses chaleureuses félicitations au nouveau Papa, Athoumani Diop et la nouvelle maman, Dieynaba Sy. Tout en souhaitant prompt rétablissement à la mère, nous formulons également les mêmes vœux pour une longue vie au bébé. C’est une nouvelle Dié Mayo qui se manifeste aux Mauritaniens.  


Aleg : L’UPR mobilise à travers une soirée artistique à la Maison des Jeunes



A l’initiative de la Fédération de l’UPR dans la Wilaya du Brakna, la sous section du parti présidentiel dans la commune d’Aleg a organisé le 22 juin 2012, une grande soirée artistique à la Maison des jeunes. Cette manifestation artistique et culturelle qui a enregistrée une forte mobilisation des jeunes et des femmes a été rehaussée par la présence d’une délégation envoyée par le président du parti et composée de MM. Guémine O Cheîguer, et Mohamed Lemine Ould Ould Chamekh, respectivement chargé de mission et conseiller politique du président de l’UPR. Après un dîner offert par le président de la fédération régionale, Mohamed O Jahloul à ses hôtes, la délégation a rejoint la maison des jeunes aux alentours de 22 heures 30 minutes pour assister à la soirée artistique organisée par la section communale de l’UPR. L’enceinte de la maison des jeunes d’Aleg était remplie de monde venue répondre à l’appel de la sous section du parti Etat. La soirée artistique a démarré avec la lecture de quelques versets coraniques suivie d’une allocution de bienvenue prononcée par le fédéral de l’UPR Mohamed O Jahloul. Il a salué la mobilisation des jeunes et des femmes militants de l’UPR qui ont accepté de répondre à l’appel de la sous section. Il a aussi remercié les militants et militantes du parti en affirmant au passage que cette mobilisation prouve le degré d’adhésion et d’attachement des Alegois au projet politique incarné par Mohamed O Abdel Aziz. Cette manifestation culturelle a poursuivi le percepteur régional du Gorgol, est une continuité des actions menées depuis la visite effectuée par Cissé Mint O Boîdé au Brakna. Lui succédant, le responsable de la sous section UPR d’Aleg, Lemrabott O Yowma  a souhaité la bienvenue à l’assistance qu’il a aussi remerciée pour sa mobilisation. A sa suite, Mohamed Lemine Ould Chamekh, conseiller du président de l’UPR en charge des questions politiques s’est adressé au public pour vanter les réalisations du président Aziz en affirmant que celles-ci ont profondément transformées notre pays. Il a demandé aux militants de se préparer aux futures élections législatives et municipales qui se tiendront à la fin de l’année en s’inscrivant massivement sur les listes électorales pour donner une victoire éclatante au parti. Il a critiqué l’opposition dans sa stratégie actuelle en indiquant qu’elle n’est pas cohérente dans son discours. Celle-ci, a dit le monsieur politique de l’UPR avait cogéré le processus électoral de juillet 2009 qui a abouti à la victoire de Mohamed O Abdel Aziz. Et il est paradoxal qu’elle se mette trois années avant la fin du mandat du président démocratiquement élu à réclamer son départ. Guémine O Cheîguer, le représentant des jeunes et la représentante des femmes ont successivement pris la parole pour galvaniser le public. C’est après cette série d’interventions, que les manifestations artistiques ont  commencé par un sketch très animé sur l’importance de l’enrôlement des citoyens en cours dans notre pays. Un chœur sur l’unité nationale a été chanté par une troupe artistique de jeunes filles (négro-africaines et mauresses) magnifiquement habillées et maquillées au visage. Après cette chanson appelant à la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale des Mauritaniens, c’est un autre sketch toujours sur le même thème qui a polarisé l’attention du public qui prêté une attention particulière au thème développé. Le public était visiblement satisfait de la prestation des jeunes artistes et a surtout apprécié. Peu avant la clôture de la soirée, un cadre de la ville, Maîga qui officie comme topographe s’est exprimé pour demander l’alternance à la tête de la mairie d’Aleg en affirmant qu’il est grand temps que les couches marginalisées dans la cité (les Haratines essentiellement) accèdent à la tête de la municipalité. « La démocratie, c’est le partage !» a martelé le jeune cadre. C’est sur cette séquence que s’est achevée la soirée artistique organisée par la sous section de l’UPR de la commune d’Aleg et qui reçu le soutien des cadres ressortissants de la Moughataa d’Aleg selon Ould Jahloul. Il faut signaler qu’auparavant, dans la matinée, le responsable du bureau fédéral a tenu une réunion avec les responsables des structures de base du parti dans la commune d’Aleg. Le fédéral a annoncé que cette initiative sera élargie aux autres départements ainsi qu’aux communes dans les prochains jours.

lundi 18 juin 2012

Parti socialiste : Aïssata Tall Sall " Présidente" en 2017 ?



Après le combat "Malick Noël Seck-Ousmane Tanor Dieng", qui n’a pas encore livré son verdict, malgré la sortie musclée de certains socialistes contre leur jeune camarade, c’est au tour de la porte-parole du Parti socialiste (Ps), Me Aïssata Tal Sall, de mettre les pieds dans le plat, confirmant ainsi le profond malaise que vit l’ancienne formation du président Senghor. En meeting à Podor, samedi 16 juin, l’avocate quinquagénaire a défini sa cible pour les prochaines années : la Présidence de la République. 
Ignorant royalement le secrétaire général de son Parti, Ousmane Tanor Dieng, Mme Aïssata Tall Sall, maire de Podor, qui présidait un meeting dans le cadre de la campagne pour les Législatives de la coalition "Bennoo Bokk Yakaar", a «salué et magnifié tous les responsables nationaux de la coalition "Bennoo Bokk Yakaar" : Macky Sall, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho, ont été cité nommément par l’avocate socialiste», rapporte l’envoyé spécial du quotidien "l’Observateur" dans cette partie du Fouta. Mais, le plus surprenant et le plus révélateur d’une certaine forme de radicalisation, c’est que Mme le maire a (expressément ?) "oublié" le nom de son chef de parti, Ousmane Tanor Dieng, se contentant simplement de saluer «tous les socialistes». 
 Mieux, Me Tall, qui estime que ces élections législatives n’ont seulement pour objectif de donner une majorité confortable au président Macky Sall, mais plutôt pour avoir «une Assemblée nationale libre, autonome, indépendante, qui sait ce que signifie un mandat de député, qui lui confère non seulement sa légitimité, mais toute sa force et sa dignité». Pas très rassurant pour les "Apéristes", n’est-ce pas ? Enfonçant le clou, celle que l’on disait «opposé aux barons du Ps, dont Ousmane Tanor Dieng», révèle ses ambitions. Emboîtant le pas à son second sur la liste départementale, Mansour Sall qui lui voit un destin présidentiel, Mme le maire a enfoncé le clou : «Comme Mansour l’a dit, d’abord la ville, ensuite le département et, plus tard, le pays». 

Assez clair pour que quelqu’un parle bien le Français, tel cet ancien disciple de l’académicien Senghor, comprenne le message. Et les primaires donc ouverte au Ps, dès à présent. Et Khalifa Ababacar Sall, le maire socialiste de Dakar, dans tout ça ? Porté disparu, depuis la formation du gouvernement "Macky 1er". 
Tout ceci conforme le malaise qui mine le Parti socialiste (Ps) et qui oriente les regards dans la direction qu’indiquaient certains jeunes socialistes, la semaine dernière, quand ils affirmaient que Malick Noël Seck «a reçu trois millions de Fcfa pour attaquer Ousmane Tanor Dieng». De là à croire que le «généreux donateur» n’est autre qu’Aïssata Tall Sall, il y a un fossé que lesenegalais.net abstiendra de franchir. 

Source : Seneweb (Sénégal)