L’Association
Mauritanienne pour l’Auto Développement (AMAD) est une organisation non
gouvernementale à but non lucratif fondée en Août 1999 par des jeunes
mauritaniens très révoltés par le degré de pauvreté du pays et soucieux de son
développement. Depuis sa création, cette association a réussi à mettre en œuvre
un important programme de lutte contre la pauvreté dans trois régions (le
Brakna, le Trarza et le Gorgol) et ce en partenariat avec des organisations
internationales comme OXFAM, AECID et CERAI.
Les villages
de Dioudé Dièri, de Dioudé Dandé (Moughataa de Bababé) et de Ari Hara Mayo
(département de Boghé) font partie des premières localités pilotes qui ont
accueilli des projets de développement maraîchers et pastoraux en faveur des
femmes vulnérables et des éleveurs qui résident dans ces localités.
L’expérience avait abouti à une transformation radicale du mode de vie des femmes
de Dioudé qui ne pratiquaient que l’agriculture sous pluie en période
d’hivernage. En plus de cette action en faveur des groupements féminins
maraîchers de ces villages, AMAD a équipé les cultivateurs qui exploitent les
terres du Dièri d’une clôture en fils barbelés, ce qui a permis une protection
des cultures contre la divagation des animaux et d’augmenter ainsi
considérablement les rendements agricoles. Quelques années après les
expériences pilotes, l’Ong a étendu ses activités dans d’autres localités dans
le Trarza et le Gorgol. A ce jour, l’ong met en exécution un projet qui vise à
promouvoir l’agriculture familiale à travers le développement de petites
exploitations familiales au profit de 50 familles. Dans ce cadre, une
distribution de 50 motopompes est actuellement en cours dans les zones
bénéficiaires. Cette nouvelle approche a déjà produit des résultats positifs
dans plusieurs endroits comme Lopel (département de Boghé). Toujours dans le
même registre, une superficie de 570 hectares a été protégée par une clôture de
fils barbelés. Haîmedatt, Boubou Awdi, Rgueîgue et Dioudé Dièri sont les
localités bénéficiaires de ce programme. Sur le plan de la sécurité alimentaire
dans la Wilaya du Gorgol, 100 exploitations familiales sont en cours
d’exécution. Un programme qui s’accompagne avec un appui à la commercialisation
des légumes produits par les exploitants maraîchers. Toutes ces initiatives
sont menées en partenariat avec les Ongs CIVES-MUNDI, l’AECID et l’Association
des Producteurs Horticoles du Gorgol. Le même programme de sécurité alimentaire
est mis en œuvre actuellement au Trarza avec l’Ong CERAI et AECID. 160
exploitations familiales agricoles sont en cours de réalisation. Sur le plan
pastorale, les éleveurs résidents dans la zone d’intervention de AMAD, ont
bénéficié d’importantes sessions de formation sur la santé animale et les es
techniques d’insémination artificielle bovine. Plusieurs parcs de vaccination
ont été réalisés à Ari Hara, à Edébaye Hijaj (département de M’Bagne) et dans
la commune d’El Vra (Bababé). La construction de plusieurs unités laitières
dans les localités de Ari Hara (Boghé), Agriss, Goudin, Dar Salam et Ganki
(Gorgol) a permis une véritable transformation des mentalités chez les éleveurs
qui pratiquaient jusqu’ici un élevage de prestige et confrontés à d’énormes
difficultés (conservation, transformation et commercialisation de leurs
produits). Ces problèmes sont devenus aujourd’hui un vieux souvenir chez ces
éleveurs. La réalisation de ces unités laitières a permis de relever le niveau
de vie dans ces zones et de diminuer les cas de malnutrition. Le potentiel
avicole du Gorgol a inspiré un projet à AMAD qui a aussi dispensé plusieurs
formations aux agriculteurs et éleveurs sur le code pastoral. Le nouvel
abattoir communal de Boghé contient des infrastructures à mettre à l’actif
également de cet Ong qui compte construire le siège de l’APLVD. Enfin dans le
cadre du programme d’urgence mis en œuvre par le gouvernement Mauritanien (Cash
Transfert), l’ONg distribue des aides financières pour des familles vulnérables
à raison de 15.000 Um par famille dans le village de Dabano (M’Bagne). Les
éleveurs bénéficient de la distribution de concentrés pour leurs animaux. Un
sac de concentré qui coûte sur le marché à 7500 Um leur est vendu à 3500 Um.
Autant de réalisations qui ont permis d’améliorer le mieux être des populations
Mauritaniennes. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
Thièrno Souleymane Cp Brakna
Thièrno Souleymane Cp Brakna
Source: Quotidien de Nouakchott